PUBLICATION LE 21 novembre 2004
COMMUNIQUÉ DE PRESSE : UNIVERSITÉ : MISÈRE BUDGÉTAIRE POUR ÉTUDIANT-ES DANS LA GALÈRE : CONTINUONS À LUTTER CONTRE LA PRIVATISATION DE L’UNIVERSITÉ, LA PRÉCARITÉ ET LA SÉLECTION SOCIALE !

Mr Fillon l’a dit, la loi d’autonomie des université des universités n’arrivera pas tout de suite, seulement après la fin de la mise en place du LMD et la loi sur la recherche. Cette loi, qui finalisera la mutation neo-libérale de l’université, sera sans aucun doute un verni législatif pour une politique de régionalisation, de mise sous tutelle des milieux économiques déjà bien avancée.

En effet, la « politiques de site », prôné depuis le début d’année par le ministère et la Conférence des Présidents d’Université (CPU), est un avatar de l’autonomie, auquel il ne manque qu’une loi pour s’affirmer avec toute sa force. Les rapprochements avec les collectivités locales, les pôles d’excellences (au détriment de la pluralité), les « partenariat s » avec le privé, l’ouverture de nombreuses licences pro financé par des entreprises, des diplômes d’université aux frais d’inscription ahurissants, indique clairement le chemin que prend l’université.

C’est dans l’optique de lutter contre cette privatisation larvée de l’université, contre le désengagement financer de l’état dans l’enseignement supérieur, que les étudiant-es se sont mobilisé-es ce mardi dans une vingtaine de villes. Que ce soit pour l’obtention de logements universitaires, contre l’application du LMD, contre la misère budgétaire, contre la fermeture de filière, pour l’obtention de la gratuité des transports, un des dénominateur principal était le nécessaire ré-engagement financier de l’état dans l’enseignement supérieur.

La misère financière comme norme de l’université, la précarité comme norme pour l’étudiant-e, telle est la donne aujourd’hui pour l’enseignement supérieur français. Devant cet état de fait catastrophique, la seule réponse des institutions est l’augmentation des frais d’inscription, la fermeture de filières ou d’option, la recherche de financements privés, la précarisation des personnels et à terme l’autonomie des universités.

La fédération SUD Etudiant continuera son travail d’information et de mobilisation auprès des étudiant-es, afin de construire la riposte nécessaire.