Plus de 20 lieux ont été détruits, 148 personnes blessées, plus d’une dizaine de personnes arrêtées. Cette opération est une tentative d’élimination de notre mode de vie collectif. Le gouvernement, tout en proclamant l’état de droit, utilise des moyens illégaux dans une offensive surviolente. Comme il prétend œuvrer pour le respect de l’environnement, tout en déversant des litres de lacrymo dans les champs.

On ne compte plus les mensonges de la préfète. Dernier en date, l’annonce de la fin des opérations jeudi 12 au soir, alors que 95 fourgons attaquent la zad le lendemain matin même.

Tous ces coups bas n’altèrent en rien notre volonté à résister et à occuper les lieux. Déjà, de partout, les actions de solidarité se multiplient : blocages, rassemblements, occupations… Sur place on est de plus en plus nombreux.ses à tenir le rapport de force face aux gendarmes qui commencent déjà à s’embourber et à essuyer de sacrés échecs sur le terrain. Tous ces soutiens font chaud au cœur et nous sommes plus que jamais déterminé.e.s à rester ici pour développer nos projets de vie avec ou sans légalité.

La préfète a d’ores et déjà annoncé sa volonté de reprendre les négociations avec le mouvement en proposant un nouveau rendez-vous avec la délégation intercomposante. Dans les circonstances actuelles où les menaces d’intervention policières sont toujours présentes, il nous paraît très difficile d’envisager la reprise du dialogue.

Nous avons conscience qu’à la fin de la trêve d’hiver, de nombreuses personnes ont été expulsées ou vont l’être ces prochaines semaines, moins médiatiquement, et nous tenons à leur exprimer tout notre soutien.

Ces événements ont lieu dans un contexte de mobilisation générale nationale où toutes ces luttes se renforcent et s’additionnent dans le rapport de force face à l’état.

Aujourd’hui, samedi 14 avril, nous appelons à rejoindre en masse la manifestation de 16h30 place du cirque à Nantes.

Et ce dimanche 15 avril nous appelons à venir nombreux.ses reconstruire les habitats saccagés.

Rien n’est fini, tout recommence !

Des occupant.e.s