Nous sommes des étudiants et des lycéens, des syndicalistes et des salariés en lutte, des chômeurs et précaires, des militants syndicaux, associatifs, des habitants de la ZAD, des intermittents, etc.

Depuis plusieurs semaines, nous nous organisons pour accueillir le PS comme il se doit en invoquant la multiplicité des pratiques politiques (manifs, blocages, occupations, ateliers, discussion) qui ont fait la vigueur de ce printemps.

Manifestement l’enthousiasme de nos échanges lors des réunions publiques a fait trembler en haut lieu. Dans les alcôves élyséennes, on a trouvé préférable d’assumer aujourd’hui le ridicule d’une annulation, plutôt que de donner demain l’image d’un parti et d’un gouvernement « encerclé » par une contestation multiforme et combative.

Nous prenons acte de l’annulation de l’université d’été du PS, pardon, de la « Belle alliance populaire ». Cette victoire par forfait nous indique qu’il est à portée de main d’empêcher que cette rentrée ne marque le retour de la politique classique. Il nous appartient de tout faire pour « continuer le début » comme on pouvait le lire sur les murs et les banderoles ces derniers mois.

Récemment sur les murs d’une permanence socialiste est apparu le grafitti suivant : « fin du PS, naissance de notre force ». Ce qui est né dans les rues ces derniers mois ne se laissera pas neutraliser par une campagne présidentielle de plus.

Nous invitons d’ores et déjà toutes les forces vives des régions pressenties pour les universités décentralisées de septembre à s’organiser pour empêcher leur tenue.

Quant à nous, puisque le PS nous laisse Nantes, nous ferons savoir après nous être réunis comment prolonger cette première victoire.

Le collectif à l’abordage.

stopunivpsnantes(at)riseup.net