Sous le soleil, nous avons pu prendre le temps de discuter du boulot à Nantes-atlantique, du mouvement en cours contre la loi travail et de la manif de la veille, ainsi que de Notre-Dame-des-Landes. Les salarié-e-s de Nantes-Atlantique avec qui nous avons échangé semblaient plutôt content-e-s de la récente prise de position de la CGT-vinci contre le déplacement de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et n’ont eux-même pas du tout envie que l’aéroport bouge. Au-delà de la critique globale de l’impact social et environnemental de l’aéroport en projet dans laquelle les un-e-s et les autres peuvent se retrouver, plusieurs raisons directes viennent s’ajouter : la peur de ne pas être réembauché en cas de déplacement, la possibilité de conditions de travail dégradées et les trajets quotidiens qui seront beaucoup plus long, entre autres… Ils et elles affirmaient aussi que la volonté actuelle, pour justifier le transfert, de concentrer l’ouverture de nouvelles lignes sur Nantes atlantique, et ce sans pour autant le rénover et augmenter les effectifs, entraînait des rythmes de plus en plus difficiles à suivre pour les salarié-e-s.

C’était leur première journée d’action de ce type dans ce contexte. Elle était accompagnée d’un certain nombre de revendications. Si celles-ci ne sont pas satisfaites, ils prévoient de faire plusieurs jours de grève et de nouvelles actions. Ils et elles seraient content-e-s de discuter de soutiens possibles depuis la zad et le mouvement anti-aéroport, et nous avons convenus de rester en contact et d’envisager des actions communes.

Ps : A noter que la volonté de rencontre et la recherche de solidarité ne fait malheureusement pas l’unanimité chez les syndiqués CGT, puisqu’à la fin de la manif du 31 mars à Nantes, quelques dockers CGT sont venus agresser verbalement et physiquement les personnes du mouvement anti-aéroport qui se trouvaient près des tracteurs – en gueulant, entre autres, que les « écolos » de la zad n’avaient « rien à foutre là »…Dans un registre plus joyeux, un certain nombre d’autres syndiqué-e-s sont resté-e-s assez tard dans la journée et bien après la fin de la manifestation officielle pour passer de la musique et soutenir les milliers de personnes qui continuaient à tenir la rue face à la police.