2/ A l’heure où les décideurs pataugent, où le projet est comme gelé dans une sorte de moratoire qui ne dit pas son nom, nous disposons d’une fenêtre de quelques années pour rendre envisageable et surtout désirable l’hypothèse d’une Commune à Notre-Dame-des-Landes. Demain, quand les cumulards et autres gros propriétaires voudront se partager le gâteau du foncier ou quand l’État établira de nouveaux plans pour ce bocage, ce n’est que par une volonté commune qu’ici se vive autre chose que nous pourrons leur résister.

Pour l’instant, nous avons en partage le refus d’un aéroport. Si nous en restons là, nous sommes condamnés à disparaître en tant que mouvement au moment de l’abandon du projet contre lequel nous nous organisons. C’est en faisant naître parmi nous un horizon commun vers lequel cheminer que nous serons capables d’empêcher la reconquête de ce territoire par la métropole. Au moment où ce bocage n’a jamais été aussi ingouvernable, nous refusons de croire que pendant les semis collectifs ou sur les barricades, pendant les chantiers de construction ou dans les rues de Nantes, il était simplement question d’un aéroport.

3 / Comment faire pour résoudre les conflits d’usages entre habitants sans avoir besoin de la police ou de la justice ?

Comment faire pour habiter ce bocage et y construire des formes d’organisation collectives sans avoir besoin de la chambre d’agriculture ou de la CDOA (Commission Départementale d’Orientation Agricole), ni d’experts ou d’aménageurs, pour décider des usages présents et futurs de ces terres ?

Comment faire pour que les personnes qui vivent, habitent et cultivent la ZAD, mais aussi toutes celles qui participent du mouvement de lutte, puissent ensemble déterminer ce qu’elles veulent pour ce territoire, et ensemble construire ce que sera ce bocage demain une fois que nous aurons fait échouer le projet d’aéroport ?

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