HAÏTI – INSURRECTION EN COURS

Pourquoi est-il si difficile d’avoir une vision claire de ce qui se passe en Haïti ?

La manipulation des médias

Une des raisons vient de ce que l’opposition a réussi à mobiliser les principaux médias pour donner d’Aristide l’image d’un tyran, et de l’opposition celle de combattants de la liberté démocratique. Les médias internationaux ont par exemple rédigé plusieurs articles comparant l’opposition au mouvement qui a renversé la longue dictature des Duvalier. Bien que le gouvernement haïtien ait condamné les attaques de ses partisans contre les forces de l’opposition, les principaux médias n’ont pas rapporté ses condamnations.

Une grande part de la couverture internationale de la crise en Haïti vient des grandes agences électroniques de presse, Reuters et Associated Press. Ces agences dépendent presque exclusivement des médias aux mains de l’élite haïtienne (Radio Métropole, Télé-Haïti, Radio Caraïbe, Radio Vision 2000 et Radio Kiskeya) pour leurs articles. L’opposition possède et gère les points de vente.
Andy Apaid, par exemple, porte-parole du groupe des 184, est le fondateur de Télé-Haïti.

Des journalistes progressistes ont accusé ces stations d’exagérer leurs comptes rendus de la violence des partisans du gouvernement et d’ignorer la violence des forces de l’opposition. Ces stations diffusent de la publicité incitant les Haïtiens à renverser le gouvernement.

http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=863

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Haïti – un navet dans le caviar !

Cette opposition fait courir la rumeur que les élections qui ont porté Aristide au pouvoir en 2000 étaient entachées de « fraude massive ». Notre Monde Diplo de février 2004 aussi laisse entendre sans autre commentaire : « 2000 : élections contestées du 21 mai (législatives et locales) et du 26 novembre (présidentielles et sénatoriales). Cependant, via Internet, on tombe sur un article d’Antilles News du 22 mai 2000 qui précise : « Du côté de l’opposition on conteste la validité de ces élections en arguant qu’elles ont été l’objet d’une fraude massive. Des accusations auxquelles a répondu la mission d’observation électorale de l’OEA, l’Organisation des Etats Américains, affirme ne pas avoir constaté de fraude massive globale mais tout au plus quelques petites irrégularités sans incidence majeure sur le scrutin. » Or, l’OEA ne peut pas être soupçonnée de parti pris pour Aristide ou Lavalas.

D’après un article de « Haïti en Marche » daté du 27 octobre 2001, les Etats-Unis et l’Union Européenne soutiennent l’entreprise déstabilisatrice de l’opposition. Ainsi, les pays de l’Union Européenne appellent les protagonistes « à revenir à la table des négociations, insistant que pas un sou ne sera débloqué en faveur de Haïti tant qu’une solution acceptable par toutes les parties en cause (autrement dit, l’opposition), n’aura été trouvée à la crise des élections législatives, municipales et locales du 21 mai 2000. »

Tiens, on a déjà oublié que les observateurs de l’OEA avaient déclaré que ces élections n’avaient pas été massivement frauduleuses, et que la correction des irrégularités ponctuelles n’en aurait pas modifié le résultat. C’est fatigant de lutter contre l’amnésie sélective.

Au cours des négociations déclenchées depuis 2001 par l’accusation non fondée de fraude électorale, on voit débarquer à l’hôtel où elles se tiennent, un envoyé spécial de l’administration Bush, ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’OEA, Roger Noriega, conservateur notoire. On y aperçoit aussi Elliott Abrams, un autre Américain de réputation sulfureuse, qui fut le conseiller des généraux putchistes de septembre 1994. Du beau monde.

http://paris.indymedia.org/article_theme.php3?id_article=16253&id_mot=11

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Le groupe des 184 est financés par :

Commission Européenne (2002-2003) – 800.000 euros

USAID – $3.000.000 « à la société civile, aux médias, aux organisations des droits humains, et aux partis politiques » (2003)

http://haitisupport.gn.apc.org/184%20EC.htm

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Haïti : Vendetta contre le président Aristide

L’administration Bush, pareillement à l’administration de Clinton, continue de poursuivre une politique ruineuse et contre- productive envers le gouvernement d’Haïti démocratiquement élu du président Jean-Bertrand Aristide.

La détérioration du pouvoir d’Aristide est regrettable mais peut s’expliquer

Certains journalistes étrangers et un groupe dirigeant de l’administration Bush, composé de stratèges régionaux devenus intransigeants, accusent le gouvernement Aristide de prolonger l’impasse politique et d’avoir échoué à établir un climat de « sécurité », négligeant de reconnaître que c’est l’intransigeance de l’opposition commanditée par les États-Unis qui paralyse le processus démocratique en Haïti.

La vaste majorité de la population de ce qui est déjà le pays le plus pauvre de l’hémisphère, est la victime de facto de l’embargo sur l’aide de 500 millions $ imposé au gouvernement Aristide par Washington et les autres donateurs internationaux qui se sont engagés envers elle.

[http://www.cpcml.ca/francais/lmlq/Q34024.htm#5->
http://www.cpcml.ca/francais/lmlq/Q34024.htm#5]
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Haïti : le double jeu américain

La plupart des M 1s et des M-2 (carabines) vues entre les mains des voyoux aux Gonaives a aujourd’hui été identifié comme provenant de ces réserves haïtiennes d’armée gardées intactes pendant l’occupation américaine [de 1994]. Quelques (fusils d’assaut) M-16, ont également commencé à apparaître aux Gonaives – identiques à ceux donnés en masse à l’armée dominicaine il y a juste quelques mois par le gouvernement américain, en échange de la concession dominicaine permettant l’installation de 900 soldats américaines aux côtés des gardes dominicains sur la frontière dominicaine (avec Haïti) – et suite à l’accord dominicain de ne jamais utiliser la Cour Internationale pour accuser et trainer en justice des citoyens américains pour crimes de guerre. (Miami Herald, le 6 décembre 2002)

Quelles qu’aient été les erreurs et les faiblesses d’Aristide (et ils y en a beaucoup), ce n’est rien comparé à la brutalité extrême de ceux qui sont aujourd’hui impliqués dans la violence aux Gonaives et ailleurs à Haïti. Andy Apaid, le propriétaire d’ateliers esclavagistes (sweat-shops) d’une triste notoriété est celui qui parle pour le Groupe des 184 et qui, avec Evans Paul, mène les manifestations anti-Aristide à Port au Prince. Apaid a mené une campagne couronnée de succès l’année dernière pour bloquer la tentative d’Aristide de relever le salaire minimal. Il est d’environ 1.60 $ par jour – plus bas même qu’en 1995. Apaid persiste à affirmer que l’opposition n’approuve pas la violence, cependant il dit aussi que « la résistance armée est une expression politique légitime » et que « les rebelles » devraient rester armés jusqu’à ce qu’Aristide se soit retiré. Apaid continue à garder la citoyenneté américaine, bien qu’il aie reçu un passeport haïtien, basé sur une revendication fraduleuse selon laquelmle il est né à Haïti.

http://paris.indymedia.org/article_theme.php3?id_article=16207&id_mot=11

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Des armes US pour « aider » les haïtiens ?

L’armée domicaine verrouille la frontière haïtienne

Washington, qui considère la Caraïbe comme le « Troisième front dans la
lutte contre le terrorisme », vient de s’engager à livrer à l’armée
dominicaine 20 000 fusils d’assaut M-16 pour verrouiller les quelques 150 km
de la frontière séparant Haïti de Saint-Domingue.

Si cette assistance, qui s’accompagnera dans les prochains mois d’un
renforcement de la présence de l’armée américaine en République Dominicaine,
a officiellement pour but d’aider l’armée dominguaise à contrôler
l’immigration clandestine, le trafic des stupéfiants et la contrebande
d’armes, ces renforts annoncent surtout la volonté américaine d’en finir
militairement avec l’indépendance haïtienne et d’annexer purement et
simplement à St-Domingue les deux côtés de la frontière et ses zones
franches.

Fin 2003, 8 000 soldats US auront stationné sur la frontière en République Dominicaine et pris part à des manoeuvres dans le cadre de la plus importante coopération militaire jamais engagée par les deux nations. Reste à espérer qu’ils rentreront bien tous chez eux à la fin de leur mission et qu’ils ne se seront pas égarés, pour restaurer la démocratie, une nouvelle fois quelquepart de l’autre côté d’une frontière.

http://www.awigp.com/default.asp?numcat=Edito_suite15

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Coup d’État réactionnaire en cours

Alors que les États-Unis et l’OEA ont défendu jusqu’à la dernière minute Garcia Meza ( Président bolivien ) , malgré des semaines de mobilisations populaires durement réprimées par l’armée, avec son cortège de morts, en Haïti, Colin Powell a fait pression pour obtenir la démission d’Aristide. Alors qu’en Bolivie, l’armée formée et soutenue par l’impérialisme américain s’est opposée à la démission du président, en Haïti, les dirigeants de « l’insurrection » qui sont armés par les nord-américains, sont d’ex-militaires duvaliéristes et des membres de groupes paramilitaires (les tontons macoutes ).

Les antiimpérialistes doivent dénoncer l’intervention militaire franco-américaine en Haiti, parce que son objectif est d’imposer un gouvernement de marionnettes, qui ne résolvera pas la misère qui touche ce peuple frère, mais s’alignera sur les orientations néolibérales dictées par Washington. En tout cas, ce sera un gouvernement qui réprimera les protestations sociales en réprimant les libertés démocratiques. Comme les Tontons Macoutes sont les acteurs principaux de ces événements, la possibilité d’un génocide est tout à fait réelle. Et pire encore, cette nouvelle intervention impérialiste peut être utilisée par l’Oncle Sam pour augmenter les menaces contre Cuba et le Venezuela.

http://www.lagauche.com/lagauche/article.php3?id_article=843

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Haiti et 500 ans de résistance

Selon le schéma éprouvé dans ses articles sur le Venezuela, le scribe de Libération cite des sources douteuses (un écrivain, un « expert » français) pour étayer la thèse d’un peuple haïtien qui serait certes opposé à Aristide mais qui soutiendrait l’ « opposition ».

Mais quelle opposition au fait ? Le journaliste parle d’une « initiative citoyenne » et de la « convergence démocratique », qui est le cheval de Troie des intérêts européens et américains à Haïti. Ce n’est pas un secret pour la plupart des haïtiens que la bourgeoisie de la « convergence » et du « groupe 184 » est téléguidée depuis Washington pour le premier (La « convergence » est financée par le International Republican Institute) et par Paris pour le second (le groupe 184 est personnellement appuyé par le dictateur français corrompu Jacques Chirac qui a insisté pour que le groupe obtienne un financement de l’Union Européenne).

http://globalresearch.ca

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Comment les États-Unis ont appauvri Haïti

En 1980, la dette d’Haïti était de $302 millions. Depuis, elle a plus que triplé pour atteindre $1,1 milliards, soit environ 40% du produit national brut du pays. L’année dernière, Haïti a payé de plus grands montants pour la dette que pour les services médicaux à la population.

Les fonctionnaires d’Haïti disent que plus de 80% de la dette actuelle a été contractée sous les régimes de François et Jean-Claude Duvalier, Papa Doc et Baby Doc. Ces deux régimes ont opéré sous l’œil bienveillant des États-Unis dont la longue et sordide histoire de garder Haïti bien à l’intérieur de leur sphère d’influence économique et politique est bien connue.

http://www.wasadugu.org/rd.php3?id=601165

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La Congresswoman Maxime Waters dénonce André Apaid

Le Président Aristide a licencié l’armée quand il est retourné au pouvoir et il a créé une force de Police seulement de 5 mille membres pour un pays de 8 millions d’habitants. Les Etats-Unis ont abandonné leurs efforts visant à supporter et entrainer la nouvelle force de police et actuellement a imposé une interdiction de vente de pistolets et d’équipements à Haiti.

http://www.journallunion.com/news.cfm?newsID=3666

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Un aut’ point de vue sur la crise haïtienne

À croire les médias occidentaux, toute la population haïtienne sera folle de joie quand l’opposition «démocratique» va enfin chasser du pouvoir l’inefficace, dangereux et corrompu Jean-Bertrand Aristide alias le «Mugabe des Caraïbes».

http://www.lautjournal.info/default.asp?manchette=81

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Soutien au peuple haïtien

Déclaration d’ A.N.S.W.E.R. Coalition

http://internationalanswer.org/news/update/021104haiti.html