Le procés contre le mouvement No Tav vient de commencer:

Le vendredi 6 juillet devant le tribunal de grande instance de Turin, environ 400 personnes ont bloqué le carrefour situé devant les batiments, durant toute la matinée. La fameuse “battitura” a également résonné dans l’antre du Palazzo di Giustizia (pierres allégrement tapotées contre tout objet métallique présent sur un lieu donné). 46 comparutions pour des faits imputés à la période du 27 juin (expulsion du camp de la Maddalena) et du 3 juillet 2011 (tentative de reprise du camp de la Maddalena). Deux bus provenant de la Valsusa sont venu soutenir les camarades sur le banc des accusés. Ce vendredi était l’audience préliminaire parmis les 13 programmées tout cet été. Toutes les audiences se tiennent à portes fermées pour éviter toute possibilité de bordelisation générale au sein du palais. Les avocats No Tav ont mis en évidence les vices de procédures, mais ont été débouté par le juge considérés par ce dernier comme inconsistants. Ensuite les avocats de la partie civile (ceux des flics, de la LTF, de l’Italcoge…) ont pris la parole pour réclamer les dommages et interets subis l’année dernière. La quasi totalité des No Tav incriminés ont refuté la totalité des accusations. Seulement 2 camarades ont accepté de plaider coupable des faits leur étant reprochés. Par ceci l’unité No Tav face à l’accusation du pouvoir est rompu. Une petite victoire pour le procureur…et une défense collective plus compliquée à mettre en oeuvre.

A la fin de l’audience un groupe d’une centaine de personnes a encerclé la camionnette de la pénitentiaire qui transportait les 3 derniers engeolés des 46 arretés, frappant avec rage sur la carrosserie. Les flics ont matraqué puis rouvert la route a la fourgonnette…tout ceci au son de « Si parte, si torna, insieme, Chiomonte come Atene ».

La suite de l’audience aura lieu mardi 10 juillet.

Au meme moment à Rome se tenait le procés contre les forces de l’ordre ayant fait irruption dans l’école DIAZ lors du sommet anti G8 de 2001 de Gênes. Ils avaient allègrement tabassé, saccagé des corps pendant leur sommeil, placé volontairement des cocktails Molotov pour justifier leurs actes …tout ceci fut prouvé par la partie civile lors du procés. L’Etat italien a demandé l’annulation de ce procés. Résultat des accusations : 15 flics sont condamnés pour des délits désormais prescrits (falsifications de documents, denonciations calomnieuses…). Aucun d’entre eux n’a perdu son poste de chien de garde de l’austérité.

A sara dura!

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