L’officine de propagande médiatique de la dictature Fars news agency, média affilié à sécurité militaire Iranienne et à la police politique de la Vevak, a annoncé dans un de ses articles que ces accusations contre Zahra relevaient de « L’adhésion à un gang du trafic de drogue international » et qu’elle faisait partie d’un groupe qui « travaillait avec un allié néerlandais du milieu de la drogue international. »

L’an dernier, Zahra s’était rendue en Iran pour revoir un de ses enfants. Elle fut arrêtée lors d’une manifestation post-électorale de l’après 12 juin 2009. Zahra Bahrami a été détenue pendant de longs mois dans la salle d’interrogatoire du CGR (corps des gardien de la révolution des pasdarans) puis dans la prison de Rajai Shahr, dans celle de Gohardacht et avait été transférée ensuite à la section 209 de la prison d’Evin pour des interrogatoires.

Zahra Bahrami, qui avait 45 ans, était une irano-néerlandaise mère de deux enfants. Elle avait été arrêtée lors des manifestations de l’Achoura du 27 décembre 2009 ; elle a été pendue et assassinée par la dictature ce matin du 29 janvier 2011. Pourtant son deuxième dossier judiciaire et sa demande d’appel contre les accusations portées contre elle avec des motifs politiques n’était pas complet ni entièrement examiné par les juges criminels, qui l’ont envoyée à la mort.

Le 16 août 2010, la branche numéro 15 de la Cour révolutionnaire de Téhéran l’avait chargée de nouveau et accusée d’être une « Moharebeh » (ennemie de dieu et inimitié contre dieu). Elle avait été détenue depuis le 27 Décembre 2009 et avait passé une longue durée en isolement cellulaire. Les juges l’avaient aussi accusée d’avoir « agi contre la sécurité nationale », de « propagande contre le régime » et « appartenance à un groupe royaliste », pour finalement inventer ensuite de toutes pièces une accusation de « trafic de dogues ».

La sentence de la peine de mort envers Zahra Bahrami avait été délivrée à son avocat Jenus Sharif-Razi le 2 Janvier 2011 par le juge Salavati, qui est la tête de la branche 15 du tribunal de Téhéran. Mais le verdict final et la date de son exécution n’avaient bien sûr pas été annoncés à la famille de Zahra Bahrami ni à son avocat.

Dans un entretien avec le journal et le site de Rooz online, son avocat Sharif-Razi a déclaré que généralement en Iran tous les cas de jugements et de dossiers judiciaires liés à la drogue ne sont pas envoyés à la Cour d’appel. Au lieu de cela, les dossiers sont envoyés directement au procureur général de l’institution judiciaire Iranienne (qui dépend et est sous la coupe d’un des trois frères Larijani) et lui seul peut rendre une décision sur le verdict. Son avocat Sharif-Razi a expliqué que Zarha ne pouvait ainsi pas faire appel de la peine et la seule chance, pour elle, de le faire, aurait été de relancer une enquête sur l’affaire, ce qui aurait pu être recevable par la Commission des amnisties et des demandes de pardon. Banafsheh Nayebpour, la fille de Zahra Bahrami, a déclaré dans des interviews passées que les accusations portées contre sa mère liées à la contrebande de drogues sont totalement infondées, et que tous les aveux ont été extorqués sous la torture. Selon Banafesheh Nayebpour, la libération de sa mère était garantie si elle avait fait de faux aveux. Elle a également expliqué que les accusations contre sa mère sont en fait politiquement motivées par les services de la dictature, pour terroriser la population, et la punir de s’être révoltée depuis juin 2009.

Toute cette année 2010, la République islamique d’Iran a forcé les prisonniers politiques à confesser publiquement et faussement leurs « crimes » sur les chaines de radio et de télévision Iraniennes ; pour cela le régime utilise systématiquement les coups, les brimades, les viols, les pressions physiques et mentales, la torture contre les prisonniers. [1]

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Notes

[1]

http://www.roozonline.com/persian/news/newsitem/article….html

http://www.persian2english.com/?p=19565