On pensait que le climat s’était un peu calmé à Poitiers depuis les vagues qui avaient agité la ville ( https://nantes.indymedia.org/article/19730) d’octobre à février. Bah c’est reparti.
Durant la fête de la musique, 6 camarades ont été interpellé suite à une bagarre avec la maréchaussée. Un échange de coup à eu lieu et six policiers auraient été blessé (la bonne blague, un des mecs qui courait comme un lapin lundi soir s’est présenté au procès avec un attelle).
A l’origine (selon la presse locale et donc à peut prêt aussi fiable que l’horoscope de madame Irma), une personne aurait vu le désormais célèbre commissaire Papineau qui patrouillait (par hasard) dans les rues. Sur ce elle aurait criée: « Papineau, on aura ta peau ». Ce slogan était apparu sur les murs de Poitiers à la suite du 10 octobre et de la répression qui s’en est suivie (comme par hasard). Ensuite la personne (ivre bien sur) aurait jeté une bouteille sur le groupe de flic. Il se trouve que cette personne évoluait dans le milieu « anarcho autonome » (ça fait énormément de hasard dit donc). Rappel: « Anarcho autonome » pour les flics c’est à peu prêt tous les militants révolutionnaires extra orge, partant de là c’est vaste.

Il est quand même formidable de penser qu’un militant révolutionnaire aurait l’idée d’insulter un commissaire, puis de lui jeter un projectile à la gueule à visage découvert. Autant vous dire que ça sent le bidonnage.
Après une course poursuite (la personne était apparemment très ivre mais tout de même capable de faire courir les flics un demi kilomètre sans se faire prendre avant d’atteindre la place du marché) la personne s’est faite arrêter. Puis, les amis de celle ci (des militants politiques, quel surprise!) se sont jeté sur les keufs pour la libérer. Evidemment les flics ont rameuté tout le monde et hop! au comico!

(Il s’agit ici de la version de la presse toujours, il n y a rien de clair)

Quoiqu’il en soit, les six ont fait 48 heures de GAV. C’est long. Visiblement ils ont été frappés (on ne sait pas si cela a été fait en GAV ou durant la bagarre mais il parait que c’est pas beau à voir).
Je n’étais pas au procès. Je ne peux pas dire comment ça s’est passé. Juste ils ont refusé la comparution immédiate et le procès a été renvoyé au 8 juillet.
En attendant, 5 des 6 personne écroué ont été emmené à la tristement célèbre prison de Vivonne. La sixième est soumise au contrôle judiciaire (pointage tous les deux jours au commissariat).

A bas la répression! A bas la justice de classe!
PLus d’infos: https://nantes.indymedia.org/article/21096