Depuis sa création, Israel n’existe que par la guerre et
l’impérialisme.
La question d’identité territoriale et politique du peuple Juif s’est
dite résolue par l’outil de domination qu’est l’Etat.

Le peuple juif est historiquement un peuple persécuté, traqué, nié, et
a subit toutes les barbaries possibles sur des millénaires. Mais moins
par les « autres peuples » que les « peuples (dit) civilisés »,
c’est-à-dire les puissances étatiques et toutes autres instances de
pouvoir. Maintenant que le peuple juif est dit enfin reconnu, c’est par
sa représentation d’Etat. L’Etat hébreu, l’Etat d’Israel. Comme tout
Etat, en tant qu’instance de pouvoir qui dit représenter la communauté
en se situant toutefois au-dessus de la communauté, il est outil de
domination et d’exploitation, d’intérêts nationaux capitalistes
défendus par des stratégies militaires et impérialistes.

Tant que l’Etat d’Israel existe, le Proche-Orient n’aura ni paix ni
justice.
Ce qui est appelé « guerre » voire « massacre » dans l’action militaire
d’Israel sur les terres palestiniennes est, par l’extermination
sociale-politique-physique du peuple palestinien, en réalité un
génocide. Un génocide perpétré par l’Etat dans le seul intérêt de
défense et d’expansion de l’Etat.

Quand au peuple palestinien, un Etat lui permettrait de protéger son
peuple contre l’Etat Israelien hostile. Mais le massacre d’une armée
contre un peuple se transformerait juste en guerre entre deux « armées
régulières ».

Si dans notre lutte et notre solidarité internationaliste nous pouvons
revendiquer avec les soc-dem la possibilité d’une cohabitation
pacifique des deux peuples sur une même terre par deux Etats
respectifs, nous sommes bien conscients que déchirer une terre par des
frontières étatiques ne solutionnera en rien la question d’une paix
réelle et émancipatrice entre les peuples. Nous sommes conscients que
ce ne serait là qu’une paix armée. Que domination et exploitation ne
prendront qu’une autre forme. Un Etat serait sans doute un bouclier
permettant d’éviter le génocide du peuple palestinien.

Mais quand 60ans d’existence d’un nouvel Etat, Israelien, rime avec
60ans de guerre et de massacre, d’industrialisation et d’exploitation,
de propagande et de répression; on ne peut envisager toute paix
possible au Proche-Orient sans l’auto-détermination et l’autonomie des
peuples. Peuples arabe et juif ne peuvent cohabiter et s’émanciper sur
la même terre que par l’abolition de toute frontière et de tout Etat,
de toute sphère de pouvoir centralisée et militarisée.

Notre solidarité s’inscrit dans l’action d’émancipation et d’autonomie
des peuples. Le blocus de la Bande de Gaza, les partis intégristes, la
colonisation, les opérations militaires d’extermination, la répression,
la propagande ne servent que le pouvoir d’Etat.
A bas l’Etat d’Israel et ses dirigeants assassins !

Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes.
No Border, No Nation, No State !

Lorsqu’on nous accuse, notamment, de lutter pour la paix au
proche-orient par des actions dures voire des affrontements avec la
police en « Occident », c’est dans la cohérence politique d’une guerre
sociale et totale contre l’Etat et le capitalisme. Les puissances
étatiques internationales sont complices, en particulier les USA et
l’UE. Complices du génocide perpétré par Israel, complices du maintien
du blocus, complices de la répression. Leurs intérêts ne sont pas les
nôtres. En Palestine comme partout, guerre sociale !

Nous sommes contre toutes les guerres et tous les Etats, tous les Etats
et toutes les guerres sont contre nous.
Viva Palestine.

guitoto