Articles sur les arrestations du mayday 2009 en iran

http://transportworkers.org/node/1073

Les syndicats indépendants et libres sont interdits en Iran. Aux termes du droit du travail iranien, les travailleurs sont autorisés à constituer des « Conseils islamiques du travail » – en fait des faux syndicats patronaux qui ne sont pas en mesure de défendre les conditions de travail de leurs membres – au sein d’entreprises employant plus de 50 personnes

D’après d’autres observations on note aussi dans les grandes villes une multiplication de patrouilles de miliciens bassidj’is et de Nopo’s ( les voltigeurs motocyclistes anti émeutes)

Appel à une grève nationale de la faim des enseignants
Le conseil de coordination des syndicats d’enseignants en Iran a publié une déclaration pour une grève de la faim massive des syndicats d’enseignants pour protester contre les exécutions illégales et les condamnations à des peine de prison à l’encontre d’enseignants. En appelant à une grève de la faim prévue par le comité central de l’association des syndicats du 2 au 8 mai, les syndicats appellent aussi tous les enseignants à se joindre à eux le 2 mai, journée des enseignants.

Le conseil de coordination des syndicats enseignants d’Iran appelle aussi, dans sa déclaration, à la libération rapide et immédiate de tous les prisonniers culturels et à la fin de toutes les poursuites judiciaires et mesures administratives ou juridiques contre des critiques culturels.

Les enseignants qui ont signé cette déclaration appelle le gouvernement à utiliser les revenus du pétrole et du gaz pour améliorer les écoles publiques.La déclaration indique n’être liée à aucune faction politique et se base sur les données des experts.

Le retrait des forces de sécurité des écoles et des secteurs de l’éducation, la sécurité de l’emploi pour les enseignants, la fin des poursuites contre quiconque fait des critiques culturelles sont d’autres revendications présentes dans la déclaration.

Le conseil de coordination des associations d’enseignants en Iran dit que tout enseignant qui participe à une action, une réunion, fait un rapport ou parle de ses préoccupations dans le secteur de l’éducation et des problèmes rencontrés dans sa carrière doit être traité légalement.

Dans un paragraphe de la déclaration, on peut lire : “Depuis que certains ont décrit l’Iran comme “le pays le plus libre du monde où la liberté est quasiment absolue”, ils doivent répondre à la question : pourquoi les meilleurs enseignants de ce pays sont condamnés à mort, emprisonnés, suspendus, expulsés, exilés, mis à la retraite forcée, rétrogradés, interdits d’enseigner simplement parce qu’ils ont critiqué la situation actuelle ?”

La déclaration continue : “La société culturelle veut savoir quels crimes auraient commis Badaghi, Khastar, Davari et Momeni pour mériter des mois de prison dans des conditions misérables sans avoir été jugés légalement, leurs enfants laissés sans revenus, et leurs adolescents forcés de vivre une vie difficile et précaire.”
Les signataires de la déclaration dénonce les condamnations à mort contre des enseignants comme Farzad Kamangar et Ghanbari et mettent en garde les dirigeants qu’un tel acte, non seulement de calmerait pas leur souffrance, mais aurait un impact sur la dignité de l’Islam.

Des rassemblements sur les tombes d’Abolhassan Khan Ali à Téhéran et de Morteza Motahhari à Qom sont prévus le 2 mai pour la journée des enseignants.

Abolhassan Khan Ali,été un philosophe et un professeur d’arabe au lycée Jami de Téhéran qui a été tué par le régime du Shah en 1340 (1962) lors d’une protestation d’enseignants au Baharestan. Il est enterré au cimetière Ebn-bavei à Shar-rey.

Morteza Motahhari était un célèbre clerc et professeur à l’université de Téhéran qui fut nommé par le conseil présidentiel après la révolution de 1979. Il est mort par balles le 1 mai 1979. Après sa mort, le 2 mai est devenu la journée des enseignants en sa mémoire.

Zone Economique Spéciale de Mahshahr : Grève dans la pétrochimie

Dans un communiqué daté du 23 avril paru en persan sur le site Rowzane, le Parti Communiste-Ouvrier d’Iran indique que des travailleurs de l’entreprise pétrochimique Fajr, dans la zone économique spéciale de Mahshahr, se sont mis en grève mercredi.
Les travailleurs revendiquent entre autre la fin des contrats précaires, le paiement des salaires en retard, le retrait de la décision de la direction de réduire le temps de pause pour le repas de midi, etc.
Dans la matinée, une centaine d’ouvriers se sont mis en grève et ont déclaré qu’ils refuseraient de reprendre le travail tant que leurs revendications ne seraient pas satisfaites. Vers 11 heures, vu l’importance stratégique de cet atelier pour l’ensemble de l’industrie de la région, la direction a dit qu’elle étudierait les revendications ouvrières lundi.

Dans les Facs

Protestations étudiantes à l’approche du 1er Mai
Toujours d’après le site Rowzane malgré les sévères mesures répressives, on assiste à une hausse des protestations étudiantes.

Ainsi, samedi 17 avril, les étudiant(e)s de l’université d’Amol (Province du Mazadaran) se sont rassemblés devant le bâtiment du conseil de la ville pour demander la libération de leurs camarades arrêtés. Attaqués par les forces de répression et des miliciens du bassidj’, les étudiants ont résisté et on a assisté à des affrontements. Les étudiants scandaient “libérez les prisonniers politiques”.

Mardi 13, c’est à l’université de Birjand (Province du Khorasan du Sud) que les étudiant(e)s ont protesté contre la dégradation de leurs conditions d’études et pour la démission du président de l’université. Ils étaient 1.500 à manifester, et les forces de sécurité n’ont pas pu empêcher le rassemblement.

Le dimanche 18 avril, ce sont 400 étudiants et enseignants qui ont refusé de manger à la cantine de l’université de Karaj (banlieue de Téhéran) et ont protesté contre les mauvaises qualités d’études.
Enfin, plusieurs centaines d’étudiant(e)s de collèges techniques se sont rassemblé(e)s devant le parlement où ils ont scandé “les étudiants meurent plutôt que d’accepter l’humiliation”. C’est, selon le communiqué, le deuxième rassemblement de ce type ces quinze derniers jours.

Rappelant que ces protestations ont lieu dans un contexte où les mesures de répression sont renforcées et que de nombreux étudiants sont convoqués devant les conseils de discipline ou arrêtés, l’Organisation de la Jeunesse Communiste affirme son soutien à ces manifestations et appelle tous les étudiants, à l’approche du 1er Mai, à lutter pour la libération de tous les prisonniers politiques, l’abolition de l’apartheid sexiste, le retrait des forces de répression des universités et plus largement pour une vie de bien-être, heureuse et humaine.

Sur Mansour Osanloo syndicaliste iranien du syndicat libre des emprisonné

http://www.itfglobal.org/campaigns/osanloo-film.cfm

http://www.justiceforiranianworkers.org/

Article en français sur Mansour Osanloo :

http://www.iran-echo.com/communique40.html