La réorganisation de l’activité Fret vise à préparer sa filialisation

Le projet Fret va se traduire par des milliers de suppressions d’emplois (de 5 à 10.000). Le repli sur les marchés les plus rentables conduira à ce qu’il y ait plus de camions sur les routes. Avec la nouvelle organisation géographique, c’est la disparition des installations Fret dans certaines régions. Au bout du compte ce projet a pour objectif d’assainir les comptes du Fret, pour pouvoir demain, par le biais de l’ouverture du capital, filialiser l’activité Fret. Pour Sud-Rail l’activité Fret fait partie du service public, elle doit rester au sein d’une SNCF intégrée. Par ailleurs, le développement du Fret ferroviaire passe par une volonté politique de donner la priorité au rail et d’en finir avec le dumping social de la route.
 

Blocage des salaires pour tout le monde…mais gratifications pour quelques uns

D’un côté c’est le blocage des salaires et de l’autre c’est l’individualisation salariale qui se développe. C’est la GEXCI (Gratification EXceptionnelle de Contribution Individuelle) qui se met en place à l’exécution et une partie de la maîtrise. Pour les cadres, la GIR 2004 (Gratification Individuelle de Résultat) est encore plus individualisée. Toutes ces mesures visent à casser les garanties collectives de déroulement de carrière des cheminots et à les diviser entre eux. Une minorité y gagnera peut être, mais la majorité sera perdante, car c’est autant d’argent qui ne sera pas mis pour augmenter les salaires. Sud-Rail revendique une augmentation salariale de 250€ pour tous, c’est ce que nous avons perdu en 20 ans de blocage des salaires.
 

Le « service minimum », c’est la remise en cause le droit de grève

Le gouvernement débat de la mise en place d’un « service minimum » dans les transports mais aussi dans les écoles, à la poste et pour le ramassage des ordures. En fait, il s’agit d’une remise en cause du droit de grève, puisque le service minimum (50 % du trafic) existe souvent lors des conflits, sauf en 1995. Ils veulent casser les syndicats et les secteurs les plus combatifs. A l’Assemblée certains députés considèrent même la grève comme « un comportement déviant. » En Angleterre, Thatcher avait cassé les syndicats avant de privatiser les services publics avec les résultats que l’on connaît dans le domaine du rail par exemple. Raffarin, veut faire la même chose, ne laissons pas faire. Nous n’appelons pas à la grève par plaisir mais parce que c’est le seul moyen de se faire entendre et n’oublions pas que les premiers gênés par la grève, sont les grévistes qui perdent de l’argent.
 

Dans le cadre de l’initiative unitaire du mercredi 17 décembre 2003, jour d’un CA et d’un CCE, Sud-Rail, des syndicats CGT et sans doute d’autres syndicats appellent à un rassemblement devant le siège de la SNCF de 11h à 14h.

Sud-Rail, le 12 décembre 2003