Cette collaboration de l’Etat au business de l’immigration ne fait finalement que montrer un peu plus que son objectif n’est en rien d’expulser l’intégralité de cette main-d’œuvre clandestine dont l’exploitation représente une manne financière que l’Etat ne voudrait voir se tarir.

En effet, aux cotés du racket économique imposé aux immigrés d’entreprises comme Western Union, des taxiphones, agences d’intérim et autres mafieux légaux et illégaux, ces avions poubelles ne sont que l’éphémère face rendue « publique » de ce racket constant. Si des centaines de Comoriens de Marseille ont déboulé les jours suivant le crash à l’aéroport de Marignane (Bouches-du-Rhône) pour bloquer manu militari les vols vers Moroni, si d’autres ont choisis de défoncer deux agences de voyages Tourcom à Marseille, c’est qu’il s’agissait là de la goutte d’eau qui ne pouvait plus passer.

Plus l’on est exploité, plus il est facile d’être exploité. La spirale de la misère occasionnée par une importation massive de main-d’œuvre bon marché et peu qualifiée reproduira toujours plus de misère, encore et encore. Un vieil auteur disait que nous avions demandé de la main-d’œuvre, mais qu’à la place, nous n’avions eu que des humains.

Saboter la machine à expulser, c’est aussi rappeler aux buisiness-men et buisiness-women de l’immigration que leur fric n’achètera pas la colère de ceux sur qui le chantage est une évidence sociale. Leurs adresses et leurs noms nous agressent au coin de toutes les rues.

Alors, que le dégoût se matérialise et s’abatte sur eux,
Comme un avion dans la mer.