Nous ne paierons pas leur crise !
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Resistances
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Manif du 19 mars : Riposte et auto-organisation sociale !!
La journée du 29 janvier dernier aura, sans aucune surprise accouchée d’une souris : un entretien des centrales syndicales avec les teignes de l’élysée et du du medef pour « partager un diagnostic » sur la crise.
A croire que ces centrales syndicales appellent à des journées de grèves dans le but d’aller discuter sympathiquement le bout de gras avec ceux qui organisent depuis des décennies le précarité et la misère de ceux et celles qu’ils sont sensé-e-s défendre.
La crise actuelle a fini de mettre à nu le cynisme et la brutalité de ceux qui veulent nous gouverner : mensonges et manipulations permanents, coups de force politiques, bouclier fiscal pour les riches, mise à sac du secteur public pour favoriser les entreprises privées amies, renflouement hallucinant des banques et autres organismes qui nous ont amené à cette crise, financement des industries pollueuses à l’heure de la catastrophe écologique annoncée, relance du nucléaire, ET répression pour ceux et celles qui en subissent et contestent aujourd’hui les effets directs de ces politiques : précaires, sans-papiers, étudiants, instit’, salariés licenciés comme à Saint-Nazaire le 29 janvier dernier…
Face à cela nos braves centrales syndicales restent coincées dans l’idéologie de l’Etat social distributeur et du dialogue social. Ils essayent, sans eux-mêmes trop y croire, de nous convaincre une dernière fois qu’il leur reste un brin de manœuvre pour négocier avec le pouvoir. Elles seraient plus utile à aider les gens à s’auto-organiser pour la riposte sociale et à l’invention d’alternatives sociales progressistes. Il est vrai qu’il est plus facile de pavoiser sur le risque d’embrasement social et de justifier par avance la répression policière de ceux et celles qui se révoltent que de quitter la douce moquette des couloirs du pouvoir.
Heureusement, derrière l’illusion médiatique de l’impuissance politique, des gens n’attendent plus les centrales syndicales pour lutter et s’organiser. La lutte exemplaire des dernières colonies françaises démontrent, si besoin est, que seule la lutte paye, à la grande frayeur des bureaucrates syndicaux français. Ici, des chômeurs et précaires, des étudiants nantais et rennais commencent les auto-réquisitions de bouffe dans les magasins. D’autres, font des occupations pour obtenir des logements pour des demandeurs d’asile.
A la fac, avec l’Université populaire, le savoir cherche à s’émanciper d’une pure logique d »insertion professionnelles et d’examens. La lutte de Béguin-Say, celle contre l’Aéroport de notre Dame-Des-Landes et toutes les autres qui essaiment ici et là, dans leur spécificité et leurs difficultés peuvent peut-être converger, comme entre les étudiants et les prisonniers, la jeunesse des quartiers populaires pourrait être le terreau d’un mouvement ambitieux et déterminé à l’image de celui des Antilles.
La manifestation du 19 mars peut être un prémisse à ces mouvements-là… ou une nouvelle fois, la neutralisation des forces combatives et inventives dans la kermesse syndicale….
A nous tous de voir…
ne serait-il pas possible de proposer par tracts dans la manif une rencontre à la fin de manif pour créer un collectif inter-luttes nantais qui dépasse les secteurs éducation-services- industrie – chomeurs-etc…? En clair qui s’appuie sur l’exemple du LKP pour vraiment faire monter le rapport de forces!
Une réunion dans un amphi de la fac, ou bien en squattant LU, ou une salle de la maison des syndicats (quoique ces derniers ne peuvent pas accepter de se faire hara kiri, si jamais le collectif marchait!)
Je sais que ça sera proposé dans d’autres villes, demain 19.
100-150 manisfestants ont continués en soirées.
Fini la mascarade, on revendique rien on dé(construit) tout !
Au final, 5 arrestations, mais une relachée sans poursuites. Une autre personne prise avec un lance-pierre a fait 16/17H de garde a vue, et a refusée la comparution immédiate mais les 3 autres elleux passent demain matin samedi en comparution immédiate.
les rafles dans la ville hier soir ont payées semble-t-il…
salut
bon des nouvelles en vrac
deux des copains sont encore en garde a vue et ils passeraient demain devant un juge pour le mandat de depot en vue d’une comparution immediate lundi…
mais on sait pas qui les defend???
donc on n’a pas de contact…
la copine arrétée a été relachée, procès le mois prochain pour vol…
la rage…
150 agité-es se font plaisir en brulant des poubelles et cassant quelques vitrines, la belle affaire. Dès vendredi matin, il n’y paraissait plus. Quelques malchanceux sont bons pour la case tribunal. Quelle belle énergie gâchée. Le monde change mais les postures restent les mêmes, radicalité à deux balles d’un coté, pouvoir intouchable de l’autre.
Et au milieu, « les vrais gens ».
Pensons différemment.
2 pôles et au milieu le reste, comme si touTEs celleux au milieu étaient gentillement touTEs ensemble… Tu semble oublier de mentionner les « partenaires sociaux » qui collaborent pour garder leur place de chef (à la tête des manifs, au prix d’un SO-flic, à copiner avec les flics), celleux qui sont pas au pouvoir mais ne souhaitent qu’être vizir à la place du vizir pour faire la même chose, touTEs celleux qui dans leur confortable indifférence continuent de cautionner toutes les horreurs et de nier la pourriture de ce monde…
Les gens du LKP au moins avaient pas ton discours moralisateur quand il y avait de la casse, des auto-réductions et des blocages, c’est peut-être même ce qui a contribué à leur lutte…
Y’a pas de mal à se faire du bien, chacun sa façon d’agir.
c’est l’insurrection qui vient sans doute, grâce à une avant garde auto proclamée…
Pour en revenir au LKP, au cas où tu n’aurais pas bien suivi, il s’agissait d’un collectif de syndicats (sans doute caca pour toi), d’assos culturelles et politiques. Et ils avaient derrière eux 80 % de la population.
Avant de vouloir changer les choses, faut déjà être capable de discuter avec des gens qui ne pensent pas forcément comme toi à 100%.
Conclusion arrêtez d’opposer les gens entre eux, syndicats forcément collabos, assos forcément trop molles, j’ai cru comprendre que ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous divise. Après et seulement après, tu pourras sortir l’argument de la diversité des tactiques.
Merci de préciser pour le LKP, mais rassure toi, sa composition est connue. En attendant je n’ai vu aucun mot émanant du LKP qui se permettent de juger et de condamner comme tu le fait les blocages, ou les auto-réductions qui ont eu lieu la-bas. Et c’est bien une des grosses différence avec ceux d’ici. C’est des syndicats, certes, mais bien loin des directions syndicales parisiennes qui dînent avec sarko.
La division c’est toi qui la fait en crachant ton mépris pour ce qui s’est passé Jeudi.
Je peux discuter sans problème avec des gens qui ne pensent pas comme moi, ça m’arrive même plutôt la plupart du temps, puisqu’on est peu, mais pas quand le débat est posé comme ça.
Puis c’est facile de tourner les propos en dérision et de simplifier le discours (syndicat caca), c’est la stratégie habituelle des syndicats quand on leur dit ce que on en pense.
Je suis chômeur au RMI et je sais qui signe les accords qui me flique chaque fois plus. Je sais aussi que c’est un militant PS qui à ré-inventer le travail forcé avec le RSA.
Mon problème ne concerne pas la base des syndicats (encore que ça dépende desquels) mais plutôt de la bureaucratie qu’ils sont devenus (en touchant les pots de vin de l’UIMM par exemple). Fini les caisses de soutien aux grèves, maintenant la thune sert à payer une armée de bureaucrate. Et dans cette logique, pour rester les partenaires sociaux, plutôt éviter les vagues que de poser vraiment le rapport de force.
Franchement avec autant de monde dans les rues, dégoutéEs de ce qui se passe, faire des mobilisations tous les 2 mois, ça te paraît pas énorme? Ça sert à quoi sinon à temporiser la colère des gens? A ce jeu là, faut pas s’étonner des critiques. Si t’es syndiqué, et que ça te plaît pas ce discours, t’as qu’à décapiter ta hiérarchie, on pourra enfin lutter ensemble et arrêter d’attendre leur bon vouloir.
Le jeu des partenaires sociaux est un mythe, quand il suffit d’un ou de trois syndicats pour signer un accord, et que dans le lot y’a des syndicats comme la CFDT ou la CGC. Tant que les syndicats continueront à jouer ce jeu aux dés pipés, ils ne feront rien d’autre que collaborer.
Et après on fait des poster de Pelloutier… Il doit bien se retourner dans sa tombe. Adieu le projet des bourses du travail, bonjour l’institutionalisation des partenaires sociaux.
Tout ce que les têtes syndicales cherchent c’est maintenir leur petite place, et je pense pas que les gens du LKP avait ça en tête quand ils ont commencé leur mouvement. Mouvement qu’ils ont bien du suivre de toute façon, faut arrêter de dire que c’est le LKP qui a tout fait. Vu comme les élus se sont fait jeter quand ils ont essayer de temporiser, si le LKP avait tergiversé, il se serait probablement fait jeter aussi. Des fois la base laisse pas tellement le choix de la tactique, la colère d’un population permet des fois de rappeler ce que c’est qu’une lutte et comment on pose un rapport de force.