Une procédure de licenciement a été engagée par son employeur et EDF lui a retiré son badge d’entrée en centrale. L’inspecteur du travail a refusé le licenciement, refus confirmé par le Ministère du travail. Endel a fait appel de la décision du Ministère auprès du Tribunal administratif. Une procédure prud’homale est reportée de mois en mois. Son employeur ne lui octroie chaque mois qu’une partie de sa rémunération (moins de 1000€) et ne lui donne pas de boulot. Philippe a trois enfants et se retrouve ainsi avec sa femme dans une situation extrêmement difficile. Il n’est pas seul à subir cette forme particulièrement odieuse de répression syndicale. Plusieurs syndicalistes, de Endel et d’autres entreprises prestataires du nucléaire, sont ainsi menacés dans leur emploi et la survie économique de leur famille. D’autres n’ont eu d’autres choix que celui de démissionner. Quant aux intérimaires, il leur est même impossible d’envisage la moindre revendication…

Comme militants, ils savent qu’il faut tenir coûte que coûte… pour gagner les luttes engagées, en particulier sur le terrain de la santé au travail. Coûte que coûte?… Il est profondément injuste qu’ils soient seuls à supporter les conséquences humaines, financières, morales d’un combat dans lequel nombre d’entre nous se reconnaissent. Or un des effets pervers de la sous-traitance de la maintenance est l’éparpillement des militants aux quatre coins de France. Ils se retrouvent bien souvent dépourvus de moyens pour agir, dépendant de “l’assistance” et donc du bon vouloir de syndicats de site qui représentent les statutaires et non les travailleurs “extérieurs”.

Aujourd’hui, Philippe et plusieurs autres militants sont acculés financièrement. C’est la raison de cet appel. Pour soutenir l’action engagée pour la santé et la dignité dans le travail dans les entreprises sous-traitantes de l’industrie nucléaire, apportez-leur un soutien financier en adressant vos dons comme indiqué ci dessous et diffusez très largement cet appel à la solidarité dans tous vos réseaux.

Voir en fichier joint le tract de solidarité diffusé, par les syndicalistes concernés, lors d’une collecte le 20 décembre 2007. Merci d’envoyer vos dons sur le compte de l’union locale CGT de Fécamp dont voici le RIB :
établissement : 20041
guichet : 01014
n° DE COMPTE: 0157205D035 clé rib 17
Banque Postale, Centre de Rouen

Ou envoyez un chèque à l’ordre de l’Union Locale en spécifiant “action solidaire pour les syndicalistes des entreprises sous-traitantes de l’industrie nucléaire”. Adresse postale : Union Locale CGT (A l’attention de Philippe Billard), rue Henri Dunant 76400 Fécamp.

Contre le silence et la division introduits par la sous-traitance, constituons dès aujourd’hui un réseau unitaire apportant ouvertement son soutien à ces militants menacés.

Annie Thébaud-Mony
Sociologue et militante pour le droit à la vie, à la santé, à la dignité dans le travail