Brutalités policières à Vannes : la L.B.D.H. va informer le Conseil de l’Europe.
Une manifestation antilibérale a eu lieu à Vannes le samedi 9 juin 2007. Elle n’avait pas été déclarée préalablement. Le caractère parodique de cette manifestation (par dérision, les manifestants scandaient des slogans favorables à une politique résolument anti-sociale, contre les pauvres et les immigrés) a servi de prétexte à une brutale intervention policière qui s’est conclue par quatre interpellations (l’une des personnes interpellées a même été menottée) et rétentions de plusieurs heures au commissariat de la police française de Vannes. Une manifestante a été blessée par un véhicule de police.

La Ligue Bretonne des Droits de l’Homme dénonce les brutalités policières qui sont une regrettable habitude. Elle apporte son soutien aux manifestants réprimés. Elle précise que les manifestations, en droit français, peuvent se dérouler sans déclaration préalable, et a fortiori sans autorisation : cela ne les transforme nullement en manifestations interdites, mais en attroupements qui deviennent illégaux seulement si les personnes y participant refusent de se disperser après les sommations régulières.

La Ligue Bretonne des Droits de l’Homme va saisir de ces faits le Conseil de l’Europe à Strasbourg, les libertés d’expression et de manifestation étant en effet garanties et protégées par la Convention Européenne des Droits de l’Homme que la France a ratifiée et signée. Il serait grand temps que la police française en soit informée afin de pouvoir s’y conformer.

Pour la Ligue Bretonne des Droits de l’Homme, Michel Herjean