MAIS OU EST TA RAGE ?

Toi, qui tout au long de l’année avales ta rage et tes rancœurs qu’on t’a sagement appris à garder au fond de toi,
Lorsque ton banquier, ton propriétaire, l’état te fait cracher du pognon,
Lorsque ton chef te demande de produire plus,
Lorsque tu voie les « puissants » se pavaner à côté de la misère,
Lorsque leurs chiens de garde te réprime et te culpabilise au nom de l’arbitraire d’une loi,
ne sens tu pas qu’aujourd’hui comme bien souvent « ils » essaient d’utiliser tes frustrations et de dévier ta rage pour stigmatiser ceux, jeunes ou moins jeunes qui ont le courage de rompre avec le jeu démocratique, et d’agir sans médiation d’aucune sorte.

Suffit-il d’un accident, d’un acte violent pour que tes peurs se cristallisent et que tu te renfermes et cautionne encore plus de répression, de contrôle social ?

Est-ce cela, cette violence le problème ? Alors qu’au quotidien l’Etat se garde le monopole de la violence. Lorsque tu sais que dans cette société malgré ses richesses, malgré ses moyens technologiques des milliers de semblables chaque jour, parfois à côté de toi, crèvent ou vont crever. Et cela dû à tous ces « petits accidents » que les moyens de propagande étatique nous présentent comme des fatalités: sang contaminé, amiante, cancers, guerres, famines…, mais qui ne sont que les conséquences de cette économie semant la mort.

Prolétaires

Il est temps que nous saisissions réellement que nous pouvons arrêter la marche macabre de ce système !
Car c’est nous qui produisons tout. Et nous sommes nombreux, mais nous nous retrouvons seuls derrière « notre » télé, derrière « nos » murs ; mais surtout derrière « nos » barrières dans « nos » têtes.
Franchissons les, cassons « nos » télés, « nos » murs « nos » barrières et allons vers ceux qui sont déjà dans la rue et font éclater leur rage. Apprenons à nous connaître et non à nous éviter; Organisons nous concrètement en écartant les actes trop impulsifs.
Ensemble bloquons la circulation des marchandises et détruisons ce qui nous détruit. Ce n’est qu’en enclenchant une telle dynamique que nous pourront construire un mouvement fort et éclaircir l’horizon aujourd’hui bien sombre ; en nous associant à d’autres prolétaires jeunes ou moins jeunes, d’ici ou d’ailleurs, salariés ou chômeurs, fonctionnaires ou intérimaires. Nous avons tous les mêmes chaînes à perdre et le même monde à gagner, débarrassé de la dictature de l’argent, de la marchandise, de la malbouffe, de toutes les misères…afin qu’enfin nos besoins puissent être satisfait.

QUE VIVE LA REVOLUTION ! TOUJOURS !
DETRUISONS CETTE ECONOMIE !

CONTACT :proletairesenavant@hotmail.fr

QUELLES PERSPECTIVES POUR NOTRE RAGE ET NOS LUTTES ?

Dans cette société de merde on ne peut qu’avoir la rage et vouloir tout cramer.
Pourtant, à chaque échauffourée dans les banlieues ou ailleurs (bus incendiés, flics attaqués ou caillassés…), et au quotidien nous qui mettons notre rage en pratique nous nous affrontons à un mur. Les réactions et attitudes de beaucoup de nos proches, voisins, collègues traduisent le rejet de nos actes.

Pourtant, ceux ci ne sont pas mieux lotis que nous car soumis à la même dictature de l’économie, de l’abrutissement, à la même misère sociale et humaine. Ils ont appris à amadouer ou à étouffer leur rage et leurs rancœurs contre les représentants de cette société mortifère ; ils se renferment sur leurs « petits acquis » mais surtout sur leurs peurs, et font confiance à l’Etat qui par ailleurs les broient, pour veiller à leur pseudo tranquillité.

Evidemment la machine médiatique manipule « l’opinion publique » à sa guise et ne fait que relayer l’idéologie dominante, celle de nos ennemis les bourgeois. Elle stigmatise tel ou tel groupe social, mais surtout essaye de dissimuler au quotidien le lien entre nos révoltes et l’horreur et la misère de cette société.

Nous qui sommes déterminés, allons vers ces personnes qui sont des prolétaires comme nous, et à eux aussi l’Etat réserve un avenir toujours plus sombre.
Franchissons les barrières qui sont entre eux et nous. Donnons d’autres directions à nos révoltes. Pour cela il faudrait apprendre à dépasser la méfiance, à se connaître, à se reconnaître. Pendant la lutte anti CPE il y eut quelques embryons de cette dynamique qui s’exprimait. Il faut s’organiser, se coordonner, mais aussi se réapproprier les leçons des autres luttes passées, ici et partout dans le monde (Algérie, Argentine, Bolivie…), car partout cette rage existe et est dirigée vers l’Etat et nos exploiteurs, les bourgeois.

Ensemble œuvrons à l’extension de ces émeutes, seule réelle perspective pour créer un mouvement fort et une rupture qualitative pour contrer cette politique qui va à l’encontre de tout besoin humain.

DETRUISONS CE QUI NOUS DETRUIT! CETTE ECONOMIE !
QUE VIVE LA REVOLUTION! TOUJOURS !

CONTACT :proletairesenavant@hotmail.fr