Nantes – 69 « Recalculé(e)s portent plainte contre les Assédics.

LE RASSEMBLEMENT EST MAINTENU

Rassemblement – Jeudi 6 mai 2004 à 10h00
devant le Palais de Justice – Quai François Mitterrand

Des centaines de milliers de chômeurs restent écartés du droit à
l’indemnisation.

Une remise à plat du système d’indemnisation de tous les chômages s’impose.

Ci- dessous le texte unitaitre rédigé par AC ! ; APEIS ; MNCP
CGT-Chômeurs

POUR UNE NEGOCIATION DE
TOUTE L’INDEMNISATION DU CHOMAGE !

Depuis le 1er Janvier 2004, le  » recalcul  » des allocations chômage
s’impose avec brutalité. Des centaines de milliers de chômeurs et
chômeuses sont privés de leurs allocations. Nous nous félicitons que
plusieurs milliers d’entre eux aient refusé cette situation, se soient
mobilisés face à l’intransigeance du Gouvernement et aient décidé de
porter plainte devant les tribunaux.
Le jugement du TGI de Marseille leur a donné raison. D’autres vont
suivre, nous l’espérons . Le Conseil d’Etat, saisi par les 4
organisations de chômeurs en vue de l’annulation de l’agrément du
Gouvernement à la convention, devrait rendre son arrêt dans les jours
prochains, et ainsi sans doute prononcer l’annulation. Le Gouvernement,
comme les signataires sont maintenant devant leurs responsabilités.
Que tous les  » recalculés, y compris ceux qui sont issus du secteur
public soient rétablis dans leurs droits est une mesure de stricte justice

Mais cette mesure ne saurait suffire !

En effet, au-delà des  » recalculés « , ce sont tous les chômeurs entrés
dans le système depuis Janvier 2003 qui sont gravement pénalisés par la
 » refonte des filières  » : ils sont soit exclus de tout droit pour « 
affiliation insuffisante  » « (les jeunes, les précaires), soit on leur a
notifié des durées de droits considérablement raccourcies (23 mois au
lieu de 30, 45 au lieu de 60, etc) . Rappelons à tous les tenants de la
reprise d’emploi à tout prix, qu’une indemnisation faible en est un
obstacle.
Les chômeurs âgés paient un lourd tribut et n’auront plus d’allocations,
sauf éventuellement l’ASS ou le RMI, bien avant de pouvoir faire valoir
leurs droits à la retraite.

La réforme inique de l’ASS vient d’être  » suspendue  » : elle doit être
annulée, comme devraient l’être les mesures sur le RMI et le RMA.

La crise sociale, juridique, politique de l’UNEDIC est le résultat des
choix de la majorité de gestion actuelle
(MEDEF,CGPME,UPA,CFDT,CFTC,CFE-CGC) dans cette institution, appuyée par
le Gouvernement.

Depuis 1996, les organisations de chômeurs CGT, AC !, APEIS, MNCP
expriment l’exigence l’une refonte totale du système d’indemnisation du
chômage Unedic et minima sociaux. Les intermittents du spectacle en ont
pour leur part apporté la démonstration éclatante.
Une telle réforme doit avoir pour ambition
– l’indemnisation de toutes les formes de chômages,
– l’unification des différents systèmes et leur démocratisation (le
paritarisme est à bout de souffle),
– la garantie, la continuité, l’égalité des droits,
– le libre choix de son emploi ou de sa formation.

Tous les salariés, avec ou sans emploi, sont concernés : sans revenu, on
est obligé d’accepter tous les emplois aux salaires et conditions de
travail dégradés !

Des négociations doivent donc s’ouvrir de toute urgence, mettant autour
de la table l’Etat, le patronat, toutes les organisations syndicales,
les organisations de chômeurs, syndicale et associatives.

Elles devront conduire à de nouveaux modes de financement faisant peser
principalement sur les grands utilisateurs de salariés précaires et de
licenciements comme mode de gestion, le coût d’une indemnisation
renforcée ayant le SMIC comme référence pour tous et toutes.

Les signataires s’engagent à soutenir les actions engagées pour aboutir
et exiger du Gouvernement qu’il prenne l’initiative de cette véritable
négociation de toute l’indemnisation du chômage.

Premiers signataires :
AC ! ; APEIS ; MNCP
CGT-Chômeurs

Jeudi 6 mai 2004 – 10h00 – Toutes et tous devant le