Ce genre de conférence contribuant à la normalisation de l’extrême-droite, nous revendiquons avoir mis fin aux élucubrations mystiques de Perchirin ce mercredi. Nous avons déversé de l’ammoniac sur la moquette de l’amphi – histoire de rappeler à l’administration de Rennes 2 qu’aider l’extrême-droite à tenter de s’implanter aura toujours un coût -, puis jeté plusieurs seau d’eau à la gueule de Perchirin et Labéy-Guimard.

Le militantisme raciste et sexiste de Perchirin ne fait aucun doute. Son article du 2 novembre 2010 publié sur le site de Riposte Laïque ne prône ni plus ni moins que … l’interdiction de la pratique de l’Islam en France. Affirmant que tous les critères de définition d’une secte s’appliquent à l’Islam, Perchirin se demande : « Le fait que des femmes se mettent un sac de pommes de terre sur la figure pour « se rapprocher de Dieu » ne correspond-il pas à une évidente « déstabilisation mentale » de « personnes en état de faiblesse ou d’ignorance » ?». Puisque nous sommes nombreux à mépriser ses élucubrations, c’est pour lui le signe que « des sectes terroristes occupent des pans entiers de l’Etat et de la justice afin de mener une guerre de religion en France avec les moyens de l’Etat ».

Enfin, nous affirmons que la création d’une « Université populaire celtique » à Rennes 2 n’est pas louable en soi, et que tout dépend de la définition que l’on donne au projet. En l’occurrence, que trois des quatre conférences sur les « Mythes et symboles celtes » soient celles d’un militant fasciste nous semble assez clair quant aux intentions de l’organisateur. Si Perchirin défend la tradition et la pensée celtiques contre le centralisme de l’État français, ce n’est pas pour garantir le respect de la pluralité des cultures. Au cas où nous ne l’aurions pas compris, il a pris soin d’affirmer que « Si des peuples n’ont pas de civilisation commune, il faut les séparer pour avoir la paix », et ce dans un article intitulé … « Face à l’Islam, votre jacobinisme n’est pas la solution ».

N’en déplaise à Gwénolé Labéy-Guimard, l’université n’est pas un îlot situé en dehors des rapports de force qui traversent le corps social, et aucune vision du travail universitaire n’est neutre. Cette conférence d’extrême-droite s’inscrivait dans un contexte où plusieurs groupes fascistes ont, depuis le début de l’année, tenté d’intimider des militants anticapitalistes. Nous continuerons de combattre ces groupes autant que l’administration de l’université, qui veut livrer le campus aux entreprises privées et assume sa politique de répression syndicale à l’université.

Fac fermée aux intérêts privés, fac ouverte aux enfants d’ouvriers !
Ni ailleurs ni ici, pas de fachos dans nos amphis !

Cellule souterraine Wilhelm Wicki.