Les objectifs affichés sont clairs : tenir des assemblées populaires, des ateliers pour construire des alternatives concrètes, occuper et se réapproprier l’espace public. Cela se met en place progressivement, de façon autogérée et parfois balbutiante : il n’y a pas de professionnels de la politique. Tout au long de la journée, une centaine de personnes sont présentes de façon constante sur la place, mais les participants se renouvellent, se rencontrent, et évoluent au fil des heures : le nombre de révoltés global est donc plus important.

Vers midi, une poignée d’énergumènes de l’UNI (groupuscule étudiant de droite extrême lié à l’UMP) viennent nous provoquer en distribuant des torchons « anti-cannabis » (sous le regard amusé et étonné des passants). Ces roquets sont rapidement dégagés, non sans aller pleurnicher auprès du policier en civil présent et en menaçant des participants de répression policière.(photo 10)

La place est alors occupée de façon active : banques et agences commerciales taggées (photos 11, 15 et 16), banderoles et pancartes attachées sur la fontaine de la place (à nouveau rebaptisée Place du Peuple : photos 1 à 9), slogans inscrits au sol, assemblées populaires (photos 12 et 13)…
Un embryon de bibliothèque est mis en place, des canapés sont installés, les participants créent spontanément sur tous les supports, un « écoréseau » distribue des légumes en essayant de sortir des rapports marchands.

Deux assemblées sont tenues, la première autour de14 heures, la seconde à la nuit tombante. Le principe du campement est alors validé. A 19h30, les premiers ustensiles de campements apparaissent. Une bouffe s’organise. La présence policière est encore faible.

Les passants de tous âges, nombreux, sont globalement enthousiastes et solidaires de l’occupation.
La situation va évoluer dans les heures à venir avec le campement. N’hésitez pas à rejoindre l’occupation (avec des tentes et des duvets).

A suivre…

N’hésitez pas à compléter.