On peut voir à l’œuvre ces miliciens depuis quelques jours dans les trams. Présents en nombre (une vingtaine d’agents : ceux qui semblent être les civils -en costard- et les contrôleurs habituels) durant une bonne partie de la journée du 22 septembre à l’arrêt faculté (entre autre). L’objectif était clair : Frapper un grand coup chez les étudiants et autres nuisibles inciviques. Ils ont d’ailleurs administré un grand nombre d’amendes.

Ces individus empêchent les passagers de sortir du tram (ils sont présents à chaque porte), prennent par le bras ceux qui n’ont pas de ticket (au cas ou il s’échapperaient) et menacent systématiquement d’appeler les flics si l’on ne présente pas ses papiers. L’ordre règne.

Ce matin vendredi 23 septembre, Presse Océan titre un article : « Contrôleurs malmenés » (voir l’image). Quelques jours à peine après le lancement de ces opérations de contrôle renforcé, il y a déjà des actes d’exaspération.
Ces contrôleurs, à l’instar des pratiques des flics, ont l’air de prendre un malin plaisir à porter plainte systématiquement avec l’appui de médecins de complaisance. L’article précise que pour une « griffure » (1 jours d’ITT), un passager sans ticket risque de prendre de la taule en comparution immédiate. On ne saura pas comment il a été « maitrisé » par ces flics privés.

En parallèle, comme cela a déjà été le cas, des équipes de la police nationale -faisant parfois irruption dans les trams- sont présentes avec le service d’ordre de la TAN aux arrêts Commerce le soir (jeudi soir, par exemple). L’intention d’aseptiser et de pacifier Nantes est claire.

Rappelons enfin que le patron de la TAN avait annoncé dans la presse les opérations de « contrôle renforcé » de la société de sécurité privée SCAT pour début octobre. On peut donc supposer que pour l’instant, on est encore en phase de transition, les privés ont l’air de donner des conseils aux contrôleurs habituels.

La vigilance est donc de mise.

A suivre…

PS : Pour rappel, en janvier 2011, la TAN avait déjà appelé les flics après une soirée étudiante. Cela s’était soldé par des insultes, passages à tabac et arrestations. L’article ici : http://nantes.indymedia.org/article/22882