Avis de tempêtes n°1
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Lieux : Partout
Une nouvelle publication, Avis de tempêtes – bulletin anarchiste pour la guerre sociale, vient de sortir.
Pour lire, imprimer et diffuser ce petit bulletin autour de soi (il est en format A5, et celui-ci fait 12 pages), on pourra retrouver chaque nouveau numéro tous les 15 du mois, ainsi que les précédents, sur le blog : avisdetempetes.noblogs.org
“Recommencer, toujours. C’est le sort, qui peut sembler quelque peu tragique, de tous ceux qui sont en guerre contre ce monde d’horreurs infinies. En cours de route, certains tombent sous les coups, d’autres ne résistent pas aux sirènes qui appellent à se résigner et à rentrer dans les rangs, voire retournent carrément leur veste. Les autres, celles et ceux qui persistent se battre entre hauts et bas, doivent à chaque fois retrouver force et détermination pour recommencer. Pourtant, à bien à y réfléchir, la tragédie n’est pas de recommencer, de repartir de zéro, mais d’abandonner et de se trahir soi-même.La conscience, toujours individuelle, peut être un fardeau lourd à porter, et devient cruelle quand on l’a trahie sans disposer de suffisamment d’anesthésiants. Car ce monde n’en manque pas, et les distille même à volonté. Une petite carrière alternative à son propre compte, des dimanches pour aller s’émerveiller dans un parc naturel, un projet humanitaire ou culturel, voire des drogues carrément plus dures : écrans en tout genre, réalités et socialités virtuelles, abrutissement total. Non, un tel sort nous effraie bien plus que toutes les souffrances, que toutes les peines liées à l’échec de détruire l’autorité…”
J’ai l’impression d’avoir lu la même chose 100 fois ailleurs ces 10 dernières années … de Matthieu à Marc, de Jean à Luc, c’est toujours la même rengaine dans ces évangiles, les mêmes mots clés martelés pour les faire adopter par les unes et les autres (et le pire c’est que ça marche !), la même idéologie acrobate (mais personne ne pointe du doigts ses contradictions).
Un peu de renouvellement ça ferait du bien !
“(et le pire c’est que ça marche !)”
Ah non ça marche pas du tout, et ça fait des années…
C’est vrai qu’on voit que grâce à eux le mot affinité est devenu synonyme d’amitié, quelque chose que l’on donne et que l’on reprend pour un oui ou pour un non (et encore, l’amitié ça n’est pas vraiment ça, en tout cas pas pour des gens sincères). Pourtant l’affinité ça ne concerne que les idées, et de dépend pas des caprices des individus ou groupes. Mais nos valeureux anarchistes informels ont fait de l’affinité une arme qui sert à justifier l’exclusion, qui sert à justifier leurs petits entre-soi consanguins et leurs chantages politiques.
Maintenant on voit des gens qui n’ont rien à voir avec cette politique là qui en ont plein la bouche de l’affinité, allant jusqu’à parler d’affiner des rapports entre compagnons… comme si le rapport entre deux individux était un fromage à affiner, comme si l’affinité était quelque chose qu’on pouvait décider, sur quoi on aurait une prise quelconque, comme si on pouvait programmer l’affinité !
Je me demande aussi ce que c’est que la conscience dont ils parlent dans leur texte. On dirait un super pouvoir que détiennent les élus qu’ils sont ! Sans parler de la portée morale de ce mot.
Et j’ai l’impression que leur projectualité n’est rien de plus qu’un programme, là aussi. Or, pour moi c’est une façon de se réaproprier sa vie, et donc, de se défaire des logiques aliénantes de groupe, qui sont trop souvent la source de conflits entre groupes et individus qui refusent tout enfermemant, y compris groupusculaire. La projectualité c’est quelque chose d’individuel.
J’ai l’impression qu’ils n’ont tout simplement pas ou mal-compris certains écrits, certains auteurs, et se sont accaparés de mots, en en faisant des mantras, sans prendre la mesure de leur complexité, sans essayer de les comprendre réellement, sans penser hors de leur idéologie.