Ce vendredi 6 décembre, une quinzaine de rebelles de XR Nantes a mené une action de débitumisation, en rendant un peu de liberté à un arbre cerné par le goudron d’une place de parking sur la place Zola. L’espace a ensuite été végétalisé, avec un peu de céleri branche (qui était destiné au compost). 

D’un côté, la Mairie communique à grand renfort de panneaux publicitaires sur la débitumisation entamée pour transformer d’ici 2029 un certain nombre de parkings en espace renaturés, pour quelques hectares au total. De l’autre, et sur la même période, la Métropole livre aux promoteurs des centaines d’hectares de terres arables, forestières et humides, sous prétexte d’attractivité et sans en faire beaucoup de publicité, cette fois-ci.

Les différents consensus scientifiques le rappellent, il est urgent de lutter contre l’artificialisation et notamment l’imperméabilisation des terres qui perturbe le cycle de l’eau et du carbone, participe à l’érosion de la biodiversité, à la création d’ilôts de chaleur, détruit la fertilité de surfaces cultivables, etc !

Ce troisième vendredi d’action s’inscrivait dans la campagne Retour de béton, dont l’action finale se déroulera le vendredi 13, sera publique, massive et bloquante. Il est encore de temps de vous inscrire ! Il y a plein de rôles très différents qui n’impliquent pas les mêmes risques juridiques.

En deuxième partie d’action, c’est au pied de la statue du « Débitumeur » de Jean Julien, à Duchesse Anne, que nous avons déployé une banderole pourrait résumer l’action de la métropole : « Ici on débitume, ailleurs on bétonne ! »

Débitumer (un peu) en ville, et autoriser les habitant·es à le faire devant leur domicile va dans le bon sens. Mais si en parallèle on continue l’étalement urbain, à construire sur des zones pour l’instant épargnées plutôt que sur des zones déjà bétonnées (pour des raisons de coût du foncier), plutôt que de rénover, plutôt que de penser une mutualisation des usages, on est en droit de s’interroger sur la sincérité de la démarche : véritable conviction ou simple greenwashing ?