Questions et suggestions autour de la résistance autonome, l’action et les contradictions, la préparation et les impasses.

Face à la guerre qui s’approche et qui n’est que le binôme fatal dela restructuration capitaliste ecocidaire en cours, il faut sortir lesmains de ses poches et commencer à mettre ensemble, morceau parmorceau, les éléments d’une réponse de résistance insurrectionnelle.

 

 

Si certaines parties du monde sont déjà en proie à la guerre, et parfois depuisdes lustres déjà (il suffirait de penser aux guerres qui ravagent l’est duCongo, une des principales régions dans le monde où les métaux si priséespar les technologies et la transition énergétique sont extraits), l’éclatement de laguerre en Ukraine a rapproché le spectre de l’embrasement jusqu’à l’entrée denos petits jardins somme toute assez paisibles. Physiquement, car le théâtre de laguerre se trouve à une bonne journée de route. Psychologiquement, car les terres etvilles de cette guerre ressemblent bien plus aux nôtres que Kaboul ou Bagdad. Etsurtout, matériellement, car cette guerre a des conséquences immédiates ici, plustangibles que les effets pourtant bien réels, mais moins visibles, des autres conflitsqui déchirent de plus en plus de territoires. Ce sont ces conséquences (hausse desprix énergétiques et de la consommation, propagande belliciste, efforts industrielsimportants dans le secteur de l’armement, menaces d’agression, influx importantde réfugiés,…) qui étayent peut-être plus que n’importe quelle spéculation géopolitiqueou analyse fine de la guerre chaude comme binôme inséparable de la granderestructuration en cours1, ce sentiment angoissé de plus en plus diffus dans la population,et chez les anarchistes et autres rebelles, que la guerre est devant nos portes.