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Rennes. Violences pendant les manifs : quelles sont les méthodes de l’ultra-gauche ?
Plus de 13 000 personnes ont défilé dans le calme à Rennes, jeudi. Mais la fin du cortège a été marquée par de la casse et des affrontements avec les forces de l’ordre. Comment les militants d’ultra-gauche s’y prennent-ils pour agir si rapidement ? Décryptage de leurs méthodes.
Le procédé est bien rodé. Des militants d’ultra-gauche ont à nouveau commis des violences vers la fin de la manifestation du 5 décembre à Rennes. De nombreuses vitrines
ont été cassées boulevard de la Liberté, puis rue Maréchal-Joffre, malgré la présence de forces de l’ordre à proximité. Comment s’y prennent-ils pour commettre ces dégradations ? Décryptage de leurs méthodes.
Ils se placent en tête de cortège
Ils sont plusieurs centaines à ouvrir la marche, derrière de grandes banderoles, renforcées par des pièces en bois. La plupart sont cagoulés ou ont la tête couverte par une capuche. Un bandana, un col, un masque ou une écharpe leur couvre la bouche. Ils se protègent les yeux des gaz lacrymogènes avec des lunettes de ski ou de natation. Ils forment un groupe compact, leur permettant de s’arrêter rapidement, se regrouper autour de casseurs, puis de s’écarter avant de se reformer derrière les banderoles.
Des cibles choisies avec soin
Banques, agences d’assurances et immobilières, grandes enseignes… Les cibles sont choisies avec soins. Mais aucun vol n’est commis : les casseurs ne rentrent jamais à l’intérieur des magasins. Quand une vitrines cède, ils passent à une autre. Ils visent également d’autres symboles « capitalistes », notamment les voitures de luxe. Plusieurs ont été cassées lors de la manifestation de jeudi.
Des parapluies pour se préserver des caméras
Dès qu’un militant s’arrête pour s’en prendre à une vitrine, d’autres les rejoignent pour l’aider. Immédiatement, un groupe se forme autour d’eux pour les « protéger » avec des parapluies. L’objectif : éviter qu’une caméra de surveillance (par exemple celle placée dans l’hélicoptère des forces de l’ordre qui surveille les manifestations) ne permette d’identifier les personnes qui portent les coups.
Un travail compliqué pour la police
Le groupe compact formé autour des casseurs rend très difficile l’intervention des forces de l’ordre. Impossible en effet d’arriver rapidement jusqu’à eux pour les interpeller : les personnes qui les protègent sont là pour faire le guet, donner l’alerte et éventuellement retarder leur intervention en barrant la route avec des poubelles. Les faits se déroulent également très vite : quelques minutes à peine, le temps de casser une vitrine, puis de reculer et se fondre à nouveau dans la foule. Le nombre de manifestants joue également en faveur des casseurs : si des policiers tentent de les interpeller, ils risquent de se retrouver encerclés et pris au piège. Une situation périlleuse.
Des habits de rechange dans le sac
Après une bonne heure d’exactions et d’affrontements avec les forces de l’ordre, les militants se dispersent discrètement. À nouveau, tout va très vite : ils se placent en marge de l’attroupement, dans un endroit à l’abri des forces de l’ordre, et enlèvent leurs habits noirs pour enfiler une tenue de « civil » qu’ils ont dans leur sac à dos. Si besoin, des amis les protègent des regards et des caméras avec des parapluies. Une fois changés, ils repartent dans la foule. En quelques minutes, ils sont redevenus de simples manifestants, impossible à reconnaître.
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