Transformons les universites en foyers revolutionnaires !!!
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TRANSFORMONS LES UNIVERSITES EN FOYERS REVOLUTIONNAIRES !!!
Le mouvement anti-CPE a montré une fois de plus la force du mouvement étudiant : sa capacité à occuper les universités. Nous devons maintenant franchir une nouvelle étape dans la réappropriation des universités : transformer les universités en foyers révolutionnaires.
Qu’entendons-nous par là ? Il s’agit pour nous maintenant de faire en sorte que les universités ne soient plus occupées qu’une partie de l’année mais toute l’année, douze mois par an, sans interruption, c’est-à-dire sur le long terme. Il s’agit d’autogérer les universités, de faire en sorte qu’elles ne dépendent plus de l’Etat mais soient gérées uniquement par les assemblées générales. Il ne s’agit pas pour nous de privatiser les universités mais au contraire d’en faire des lieux ouverts à tous sans inscriptions d’aucune sorte, des lieux de gratuité où les rapports marchands seraient interdits, des endroits sans vigiles ni caméras.
Nous entendons supprimer toute forme d’autorité dans les universités, qu’elle soit administrative ou professorale. Nous souhaitons cependant que les universités puissent rester des lieux d’études, mais à condition d’abolir la distinction entre enseignant, étudiant, et travailleur non-enseignant. Qu’il n’y ait plus de « femmes de ménage » mais que tout le monde fasse le ménage dans les facs, que tout le monde puisse à la fois être prof, étudiant, et participer à la gestion et à l’entretien de l’université. Que les universités soient ouvertes aux travailleurs, aux chômeurs, aux retraités, aux lycéens, aux collégiens, aux enfants, aux touristes, et aux sans-papiers.
Pour être révolutionnaire, l’université doit pouvoir défendre son autonomie politique. Cela passe par le rétablissement des franchises qui interdisaient à la police de pénétrer dans les universités. L’université doit être une zone où les lois de l’Etat ne s’appliquent pas. L’université doit être un lieu d’asile et d’hébergement pour les sans-papiers, les sans-abris, les touristes, les mineurs en fugue, les prisonniers en fuite et les personnes recherchées par la police. Cela signifie que l’université doit être aussi un lieu d’habitation. L’université doit donc être considérée avant tout comme un squat politique, un lieu ouvert à toutes sortes d’activités, associatives, artistiques, ou culturelles, un lieu de réunion pour tous les mouvements sociaux. Chaque mouvement social, chaque comité de lutte, chaque collectif, doit pouvoir avoir un local à l’université (travailleurs en grève, collectifs de chômeurs, groupes de lycéens…). Les auxiliaires de police tels que les militants de droite, d’extrême-droite, ou du Parti Socialiste devront être chassés des universités au même titre que les vigiles. L’université doit aussi être un lieu de vie : un endroit où l’on puisse à la fois dormir, manger, étudier, et faire la fête.
Pour être révolutionnaires, les universités ne doivent plus être des rouages du capitalisme. Elles doivent devenir avant tout des pôles de lutte, des lieux de coordination (parmi d’autres) où s’organise la lutte contre l’Etat et le capitalisme, des lieux où se rencontrent grévistes et émeutiers, des lieux où l’on prépare et où l’on commence à faire la révolution. L’université ne doit plus être considérée comme un lieu principalement consacrée aux études mais comme un lieu où les études ne sont qu’ une activité parmi d’autres.
La lutte pour la réoccupation et la réappropriation des universités ne sera pas facile. Mais elle sera sans aucun doute passionante. Dans cette perspective, nous entendons bien tout faire pour saboter le cours normal de l’université : en recouvrant les murs de graffitis, en interrompant les cours, en organisant des fêtes sauvages, en construisant des barricades et en nous battant contre les vigiles, nous voulons créer un climat d’agitation permanente propice à la réoccupation des universités.
Pour l’autogestion généralisée et l’abolition des rapports marchands,
CREONS UN, DEUX, TROIS… 1 000 FOYERS REVOLUTIONNAIRES ! ! !
Tu prends tes désirs pour ceux des autres… Les diants ne vont pas en fac pour passer le temps (du bon temps!), ou reculer le moment de leur entrée dans le monde du travail (du latin tripalium, torture), ou pour acquérir une vraie culture pour penser le monde, mais pour la plupart pour obtenir une bonne place – ou pas trop mauvaise – dans la société capitaliste telle qu’elle existe actuellement. Bref, pour être du bon côté du manche et marcher droit jusqu’à la retraite sans se poser de question. Le CPE, c’était justement la remise en cause de ce projet…
Ton antienne finale, mixte de Guevara et de Mao , sent un peu le garde rouge rance, avec un zeste d’IS – “passionnante”. C’est quoi! Une invocation discrète des grands anciens, qui ont réussi comme on sait…
Du reste au lieu d’appeler aux lendemains qui chantent, un regard sur le passé récent en dit long sur l’avenir de ta proposition.L’occupation deux mois durant du sous-sol de la Censive est restée confidentielle. A Nantes il y avait deux mouvements, qui tels l’eau et l’huile ne se mélangeaient pas ou peu. Alors, maintenant que le mouvement est retombé, pourquoi voudrais tu que ce qui n’était pas possible en pleine dynamique effervescente, se réalise à froid ?
Je vois une raison. Ton envie de militantisme étudiant. Et de faire de la poésie: du genre
Tout sera gratuit demain
Serrons nous déjà les mains
L’amour et les petits oiseaux
Vaincront tous les masos
Pas bôs
Têtes de veaux!
Yes!
Laisse le, il est dans sa bulle…
ce tract provient de la Sorbonne.
Pour ce qui est des commentaires précédents… hè un peu de rêverie ça fait du bien dès fois non?
…dans l’état actuel des choses, il faut être fou pour être raisonnable…
CREONS un, deux, trois, quatre…
“TRANSFORMONS LES UNIVERSITES EN FOYERS REVOLUTIONNAIRES ! ! !”
-Si j’ai bien compris, dans cette optique, quelqu’un qui ne veut pas faire de révolution n’a rien à faire en université… L’accès au savoir
serait donc réservé a un certain courant de pensée… Assez habile, à long terme…
“Le mouvement anti-CPE a montré une fois de plus la force du mouvement étudiant : sa capacité à occuper les universités.”
-Franchement, le simple fait de se poser dans un endroit et de ne pas en bouger, je ne peut pas appeller ça de la force. C’est un
comportement aggressif-passif, rien d’autre.
“Il s’agit d’autogérer les universités, de faire en sorte qu’elles ne dépendent plus de l’Etat mais soient gérées uniquement par les
assemblées générales.”
-Au moins, ça a le mérite d’être clair: les facs ne doivent pas être au service du savoir, mais d’une idéologie.
“en faire des lieux ouverts à tous sans inscriptions d’aucune sorte”
-Question idiote: comment organiser des TP, sans parler d’examens, sans savoir qui étudie ou pas?
“Nous souhaitons cependant que les universités puissent rester des lieux d’études, mais à condition d’abolir la distinction entre enseignant,
étudiant, et travailleur non-enseignant.”
-Bien. Dans ce cas, qu’en est-il de la fiabilité des enseignements? Si n’importe qui peut s’improviser prof, on verra des propagandistes en
tout genre se ruer vers les universités, pour y faire des “cours”…
“Qu’il n’y ait plus de « femmes de ménage » mais que tout le monde fasse le ménage dans les facs, que tout le monde puisse à la fois être
prof, étudiant, et participer à la gestion et à l’entretien de l’université.”
-A toutes fins utiles, je rappelle que beaucoup d’étudiants ratent leurs études parce qu’ils doivent en même temps travailler pour les
financer. Abrutir de travail tous les étudiants reviendrait, en fin de compte, à les rendre plus vulnérables aux dangers cités plus haut.
“Que les universités soient ouvertes aux travailleurs, aux chômeurs, aux retraités, aux lycéens, aux collégiens, aux enfants, aux touristes,
et aux sans-papiers.”
-Oui, autant ratisser large…
“L’université doit être une zone où les lois de l’Etat ne s’appliquent pas.”
-Et qui donc imposerait sa loi dans ce territoire?
“Les auxiliaires de police tels que les militants de droite, d’extrême-droite, ou du Parti Socialiste devront être chassés des universités
au même titre que les vigiles.”
-Tiens, c’est bizarre: l’extrême-gauche est le seul courant politique qui ne doive pas être exclu des facs…
“L’université doit aussi être un lieu de vie : un endroit où l’on puisse à la fois dormir, manger, étudier, et faire la fête.”
-Autrement dit, des gens fragilisés (chômeurs, mineurs en fugue, fuyards en tout genre, SDF et j’en passe) doivent passer une certaine
période reclus dans un lieu où, sous prétexte d’enseignement, elles seront soumises à une propagande permanente. Je crois qu’on appelle ça
une secte…
-Conclusion générale: texte hors du commun par sa franchise. Les visées totalitaires de certains groupuscules y apparaissent clairement. Les
universités sont censées devenir des centres de formation pour révolutionnaires, tout en les faisant passer pour des lieux d’enseignement
(histoire de mieux faire passer l’endoctrinement) et d’asile (pour attirer des personnes vulnérables). Jusqu’alors, je pensais que les
tendances tyranniques de la mouvance anarcho-gauchistes étaient le résultat de processus inconscients, plus ou moins liés à une certaine immaturité émotionnelle. Mais à la lecture de ceci, franchement, je crois que c’est plus grave…