Une bande de fascistes molestent les familles de prisonniers
Catégorie : Local
Thèmes : ArchivesPrisons / Centres de rétention
Lieux : La Montagne
A AFYON, LA POLICE ET LES FASCISTES CIVILS ONT MOLESTE LES FAMILLES DE TAYAD…
Le 26 juillet dernier, les familles de Tayad (l’association d’entraide avec les familles des prisonniers politiques) ont convergé des quatre coins de la Turquie vers Ankara, afin de remettre au parlement turc des signatures collectées pour exiger l’abolition de la torture et de l’isolement dans les prisons de haute sécurité de type F.
L’autocar parti de la ville d’Izmir, fit escale à Afyon.
Là, il s’est vu refusé l’accès à la ville par la police. Mais les familles ne se sont pas laissées faire, suite à quoi, elles sont entrées dans la ville.
Or, à Afyon, ces familles étaient attendues au tournant…
Ces familles qui ont fait un si long chemin, avaient pour seul but d’empêcher le décès de leur enfant pourtant, la police d’Afyon n’a pas manquer de leur réserver une « cérémonie de bienvenue ».
Le plan a été immédiatement mis à exécution : ainsi, des « idéalistes » (nom pudique qui désigne les milices fascistes connues sous le nom de « Loups Gris » liées au parti d’action nationaliste, le MHP) ont agressé les familles de TAYAD et ce, avec l’assistance à peine voilée de la police.
Les familles de Tayad se sont d’abord réfugiées dans les locaux de l’association de la jeunesse (Gençlik dernegi) d’Afyon.
Aussitôt, le local a été encerclé par la police et les fascistes en civil.
Visiblement, la police a manipulé les agresseurs qui criaient le « tekbir » (Allah ou akbar).
Après plusieurs heures, les familles n’étaient toujours pas à l’abri de leurs agresseurs. Nous avons alors immédiatement fait appel à la presse.
La Sûreté, le gouverneur et le ministère de l’intérieur étaient tout trois bien au courant des événements… Mais rien n’a été fait.
Ils se sont contentés de déplacer le
problème vers l’extérieur de la ville.
En effet, après avoir quitté le centre d’Afyon, les familles de Tayad ont été suivies par les policiers et le troupeau d’enragés fascistes jusqu’à la sortie de la ville.
Ensuite, la route de l’autobus a été coupée et là, les passagers ont de nouveau subit l’ire d’une bande d’acharnés.
Ces dernier se sont défoulés sur l’autocar avec une sauvagerie indescriptible.
Toutes les vitres de l’autobus ont été brisées à coup de pierres et de poutres.
Le chauffeur de l’autocar a été poignardé et hospitalisé.
Jeunes et vieux ont été victimes de blessures, parfois graves.
Tous ces faits ont été filmés et soumiss à l’opinion publique.
Quasi toutes les chaînes de télévision ont présenté les incidents avec images à l’appui.
Regardez ces images avec attention !
Vous verrez que la foule débridée qui a agressé les familles était assistée par les policiers, qu’une myriade de poutres, de gourdins, de couteaux et de pierres ont fusé en direction des familles de Tayad.
Les policiers ont fait mine d’éloigner les agresseurs mais en réalité, ils les ont laissé faire.
Pas un seul agresseur n’a été arrêté alors qu’il suffit que la moindre organisation ou association démocratiques, que le moindre syndicat lise un communiqué de presse en public, visite à deux ou trois personnes la pierre tombale d’une victime de la répression pour que ceux-ci se voient complètement encerclés par des centaines de policiers armés jusqu’aux dents.
Quand il s’agit d’activistes démocrates, la police intervient sans la moindre pitié, n’hésitant pas à utiliser la matraque, le gaz au poivre, les panzers.
Ces mêmes policiers vous taxent de membres d’une organisation illégale et vous embastillent sur-le-champ.
Où sont-ils cette fois?..
Que signifie l’apparition soudaine de ces fascistes.
S’agit-il une nouvelle fois d’un appel aux « forces auxiliaires aux forces de sécurité de l’Etat »?
Nous avons déjà vu ce film où des bandes fascistes sont lancées sur le peuple afin d’écraser la lutte pour les droits et libertés et en faisant cela, les forces de l’Etat font semblant d’être au-dessus de la mêlée.
Nous posons la question : qui sont ces agresseurs ?
Comme avant le coup d’Etat du 12 septembre 1980, ils se présentent comme des « idéalistes », des « nationalistes »…
Après le coup d’Etat du 12 septembre, la plupart d’entre eux ont rejoint l’uniforme et cela, on le sait de leurs propres aveux…
Aujourd’hui, le pouvoir joue le même scénario.
Veuillez observer les images télévisées avec attention! Vous verrez des hystériques entrain d’agresser avec une frénésie incontrôlée, des pères, des mères et leurs enfants… des familles dont le fils ou la fille, le frère ou la soeur résiste et agonise dans les prisons de type F.
La horde d’assassins appuyée par la police, se présentent comme étant des « idéalistes », des « nationalistes »… Or s’ils avaient vraiment été nationalisets, ils auraient dû partir combattre les soldats américains qui ont fait passer un sac sur la tête de leurs soldats, qui les ont tabassés, insultés, humiliés.
Qu’ils aillentplutôt lancer des pierres et poignarder ceux qui livrent le pays aux impérialistes et qui baissent la tête devant les Américains et les Européens, devant le FMI et la Banque mondiale.
Mais, cela, ils ne peuvent pas le faire.
Ils préférent s’appuyer minablement sur eux et attaquer le peuple.
Il serait stupide de discuter de nationalisme avec de pareils énergumènes. Car ce ne sont que des nervis utilisés par la police dans ses sales besognes.
Ils ferment les yeux face à ceux qui se livrent à de la malversation, à des affaires maffieuses, aux trafiquants de drogue mais selon eux, c’est ainsi que l’on devient « aussi turc que la montagne d’Allah et aussi musulman que la montagne Hira » (dicton prisé par les fascistes)…
QUOIQUE VOUS FASSIEZ, QUE VOUS ENVOYIEZ VOS FORCES OFFICIELLES OU OFFICIEUSES, AUSSI BRUTALE QUE SOIT VOTRE AGRESSION, TANT QUE NOUS SERONS EN VIE, NOUS NOUS OPPOSERONS A LA TORTURE PAR L’ISOLEMENT, NOUS SERONS AUX CÔTES DE NOS ENFANTS ET NOUS LUTTERONS POUR NOS DROITS JUSQU’AU BOUT !
LES FAMILLES DE TAYAD
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