B. Deceuninck fait partie des Onze d’Avelin(59) qui, en septembre 2001, avaient
neutralisé par arrachage un essai de betteraves transgéniques de la société Adventa
et avaient été jugés à Lille les 29 et 30 septembre 2005. Le 3 novembre, huit
d’entre eux sont condamnés à 1 mois de prison avec sursis. Les trois élus verts sont
eux condamnés à 2 mois avec sursis. Cette peine pénale est accompagnée de 5000 € de
dommages et intérêts, à répartir solidairement entre les 11. En juin 2006, le
procureur a mis en marche la procédure de recueil des données pour entrée au Fichier
National Automatisé des Empreintes Génétiques (FNAEG), ce que Benjamin Deceuninck a
refusé. Il encourt une peine de 1 an de prison et 15 000 € d’amende.

En utilisant l’ouverture du FNAEG à des délits plus courants par la loi Perben 2, le
Parquet, vraisemblablement sous pression directe du Gouvernement, veut criminaliser
et intimider les militants de la lutte anti-OGM par cette atteinte aux libertés
individuelles fondamentales comme cela avait déjà été tenté, dès avril 2004, contre
Ch Hoareau, responsable du comité-chômeurs CGT de Marseille, condamné à la suite
d’une altercation avec les forces de police lors d’une manifestation, qui s’y était
aussi soustrait.

La Confédération paysanne proteste fermement et solennellement contre la mise en
place de cet instrument de contrôle du corps social qui veut stigmatiser les luttes
syndicales et citoyennes contre des questions de société aussi déterminantes que
celles que posent les OGM en les situant au rang de la délinquance ordinaire et
demande l’arrêt des poursuites engagées.