L’usine YARA de Montoir de Bretagne nuit à la population et à l’environnement
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Catégorie : Local
Thèmes : EcologieengraissevesoYara
Lieux : Montoir-de-bretagne
L’usine YARA de Montoir de Bretagne nuit à la population et à l’environnement
Exigeons sa fermeture administrative* jusqu’à la réalisation des travaux de sécurité et de mise aux normes
Yara est une bombe à retardement
YARA produit 1 200 tonnes de nitrate d’ammonium par jour et peut stocker 112 000 tonnes d’engrais à base de ce produit dangereux, responsable de l’explosion d’AZF à Toulouse en 2001ou du Port de Beyrouth en 2020. Un accident majeur sur ce site entraînerait des effets irréversibles dans un rayon de 8 kilomètres, impactant 16 communes soit plus 80 000 personnes (source : Plan particulier d’Intervention)
Pourtant l’exploitant n’a toujours pas fait la preuve de la résistance de la salle de contrôle aux surpressions et risques toxiques et ne respecte donc pas les prescriptions en matière de sécurité incendie.Yara pollue impunément depuis des années.
En dépassant largement ses autorisations de rejets dans l’eau et l’air alors que l’industriel bénéficie déjà de seuils plus qu’indulgents. Ainsi en 2022, on observe un dépassement des concentrations en phosphore durant 241 jours (72% des cas) et des concentrations en azote durant 334 jours (100% des cas) pour les eaux industrielles. Pour les eaux pluviales, ces mêmes concentrations sont constamment dépassées. En matière de rejet atmosphérique YARA est le 1er émetteur régional en poussières totales et le 2ème émetteur national en particules de taille inférieure à 10µg (PM10). (déclaration du sous-préfet).
Inertie de l’industriel, complaisance de l’État
Les mises en demeure de la Préfecture depuis 2011, et les astreintes financières ne produisent aucun effet. La multinationale YARA qui a réalisé plus de 2,7 milliards debénéfices en 2022 préfère payer des amendes symboliques plutôt qu’engager des travaux coûteux. Compte-tenu des risques générés pour les salarié·es et pour la population comme pour l’environnement nous réclamons une mesure exemplaire : la suspension administrative de l’installation jusqu’à réalisation destravaux prescrits.
* la suspension administrative contraint l’entreprise à verser les salaires aux salarié·es qui ne sont donc pas pénalisé·es
A l’appel de Association Environnementale Dongeoise des Zones à Risque et du PPRT (AEDZRP), Association des Habitants de Gron, ATTAC, Bretagne Vivante, Hord’laLoire, Ligue des Droits de l’ Homme (LDH), Natur-action, Soulèvements de la Terre, Stopbure en Ret z, Terre et Mer pour l’avenir du vivant, Vivre à Méan-Penhoët (VAMP)
Avec le soutien de EELV St-Nazaire Agglo, Elu·es CARÈNE Ensemble Solidaire et Ecologiste, FSU, LFI (Brière, Côte Sauvage, Presqu’île), Groupement des agriculteurs biologiques de Loire-Atlantique (GAB-44), NPA, Union syndicale solidaire
NOUVELLE FUITE D’ACIDE SULFURIQUE CHEZ YARA
Vous croyez encore que le site de Yara est sûr ? L’entreprise fait la preuve tous les jours de la non gestion du niveau de risque que ses activités font encourir à ses salariéEs et aux habitantEs de l’estuaire.
La DREAL (service déconcentré de l’Etat) vient de publier un rapport sur une fuite de 13 tonnes d’acide sulfurique ayant eu lieu le 28 juillet dernier chez le leader mondial des engrais chimiques. Une canalisation a tout simplement rompu. L’ouvrier qui est intervenu pour fermer la vanne a été blessé.
Le rapport de la DREAL indique également que la canalisation avait été changée 45 jours plus tôt suite à un précédent incident, et que Yara s’était engagé à changer l’ensemble des tuyauteries identifiées comme potentiellement dégradées. Mais on peut se demander quelles garanties avons-nous sur la fiabilité des réparations qui auront lieu sur ce secteur sujet à l’errosion-corrosion. Quel suivi et comment faire confiance à une multinationale qui fait des économies sur des bouts de conduites ?
Il faut savoir pour se rendre compte de l’enjeu que l’acide sulfurique est un acide fort qui peut causer une explosion s’il est en contact avec certains produits, comme le nitrate… ou détruire la faune et flore en aval de Yara, c’est à dire de l’estuaire. On rappelle aussi qu’est entreposé sur le site plus de 40 fois ce qui a explosé à Beyrouth…
YARA L’BOL ! Rejoignez la campagne pour la fermeture administrative du site !
Prochain RDV la réunion publique mardi 26 septembre (https://nantes.indymedia.org/events/95853/st-nazaire-reunion-publique-yara-pollutions-et-risques-industriels-en-estuaire/)