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Dans la nuit du 1er au 2 juin, nous avons pénétré dans le bâtiment de logement universitaire situé en face de Minatec. Nous sommes monté-e-s sur le toit en terrasse pour y déployer une banderole au moment de l’inauguration une dizaine d’heures plus tard. Après avoir minutieusement préparé la banderole rose PQ (prête à être déployée), nous nous sommes endormi-e-s au-dessus des rues grouillantes de policiers.

Malheureusement, un voisin nous a vu-e-s en train de dormir et nous a dénoncé-e-s à la police. C’est vers 8h30 que six agents de la BAC nous ont réveillé-e-s pour nous fouiller et nous conduire au commissariat central, où nous sommes resté-e-s jusqu’à 11h30… accusé-e-s de « manifestation non-déclarée » ! La banderole a été saisie, les empreintes digitales aussi, mais pas les idées.

L’action, malgré tout le contrôle policier, a été à deux doigts de réussir. Si elle a échoué, c’est à cause d’un bon citoyen dénonciateur. Jamais le totalitarisme policier ne réussira à anéantir les complicités de résistance. Faisons en sorte que ces complicités soient de plus en plus nombreuses.

L’action tombe à l’eau, mais on ne tire pas la chasse.

– Avec le dévéloppement des micro et nanotechnologies, on est dans quoi ?

– Comment résumer en un mot tout ce qu’on voudrait dire aux décideurs du projet Minatec, à Vallini (président PS du conseil général de l’Isère), à Loos (ministre délégué à l’Industrie), à Therme (initiateur de Minatec et directeur du CEA de Grenoble), aux absents Chirac-Villepin-Sarkozy ?

– Minatec, c’est quoi ?

– L’Etat, c’est quoi ?

– Y’avait écrit quoi sur la banderole ?

– Cinq lettres

– Pas mieux

– Merde, M, E, R, D, E.