Voici un rapide compte-rendu de l’AG de Sciences de cet après-midi.

Elle se tint devant la BU, à partir de 15H. L’enthousiasme palpable des premiers jours était visiblement absent, les étudiants étant à l’évidence lassés par les débats interminables et sans valeur auxquels ils avaient assisté durant six assemblées déjà.

On sentit peu de combativité de part et d’autre, ni chez les blocusards que la menace d’une reprise imminente aurait pu rendre hargneux, ni chez les trav… anti-blocusards, qui savaient pourtant la victoire à leur portée. Même les plus virulents des anti-CPE, prenant la mesure de leur ridicule, se sont abstenus de nous servir pour la énième fois le coup de la « dernière ligne droite » ; seul notre timoré représentant UNEF local s’est risqué à l’exercice, sans déchaîner les élans de liesse estudiantine auxquels les premiers jours du mouvement avaient dû l’habituer. Même au cours du débat final sur le blocus, les applaudissements furent timides, les interventions rares.

Vint le vote. Puis la stupeur, et enfin la colère: 80 voix ayant mystérieusement disparu entre deux décomptes (changeant semblerait-il l’issue du scrutin), le vote fut arbitrairement annulé et reporté à demain vendredi, 15H. Les bloqueurs avaient ainsi gagné une journée. N’en déplaise à ceux qui pensent qu’une AG est une fin en soi, l’immense majorité des étudiants, quelle que soit leur opinion sur le blocage, eurent l’impression d’être venu pour rien.

Il est inutile de préciser que l’assemblée n’eut pas le droit de connaître l’issue initiale du scrutin. Même au pays du peuple roi, la règle c’est: « Transparence, zéro. »