Cette semaine s’inscrit déjà comme une semaine de mobilisation historique !

Outre une nouvelle journée de manifestation mardi aux chiffres partout une nouvelle fois exceptionnels, elle aura vu chaques jours une multiplication d’actions qu’on avait pas connues depuis longtemps en Bretagne, ceci y compris dans les petites villes et les territoires ruraux : barrages routiers occasionnant des dizaines de kilomètres de bouchon, grèves et manifestations féministes, blocages de facs et de lycées, de dépôts de bus, des ports de Brest et Nantes-St Nazaire, de l’usine Bolloré a Ergué-Gabéric, réduction de la production électrique au barrage de la Rance, mise à l’arrêt du terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne, reconduction de la grève à la raffinerie de Donges…

La liste est trop longue pour tout énumérer…

Rajoutons pour finir l’offensivité des cortèges de tête à Nantes et Rennes dont les premières lignes de parapluie ont même fait la une du New York Times mercredi…

En Bretagne comme au-delà la détermination à faire plier le gouvernement apparaît claire. Ce constat fait, que devons nous faire ?

La réponse à cette question ne se trouve certainement pas dans les seules consignes de l’intersyndicale qui continue de jouer la modération et n’appelle à la grève que du bout des lèvres.

Comment comprendre que l’intersyndicale n’ait pas clairement appelé à la grève mercredi, jour de la grève féministe, alors même que les femmes seront les premières impactées par cette réforme ? Ni jeudi, journée de mobilisation de la jeunesse ? Alors même qu’il est devenu évident pour tout le monde que ce gouvernement ne défend que les intérêts d’une bourgeoisie forcenée, qui a complètement perdu pieds avec le réel ?

Macron n’écoute absolument rien, et ce n’est pas les discours de Berger et Martinez jouant la carte de la responsabilité face au risque de « giletjaunisation » du mouvement social qui le feront plier, mais bien le fait que partout, tout devienne incontrôlable.

Depuis des décennies, la bonne conscience morale de la gauche et des bureaucraties syndicales n’a rien apporté, sinon défaites, trahisons, et montées de l’extrême droite.

Face à ce constat nous tenons à rappeler que le tri entre bon et mauvais manifestant-e n’a jamais fait que le jeu du pouvoir.

Comme la victoire à Notre-Dame-des-Landes l’a une fois de plus prouvé, c’est au contraire en respectant la diversité des tactiques de chacun-e, et en multipliant les modes d’action, tout en les coordonnant le mieux possible, que l’on peut gagner.

Il est grand temps d’élargir les revendications au-delà de la seule réforme des retraites, et de tout faire déborder.

Nous appelons à rejoindre toutes les actions en cours et futures, à participer massivement aux manifestations de demain et mercredi prochain, et à alimenter les caisses de grèves et anti-répressions.