Sans conteste la journée de samedi a probablement été la plus massive depuis le début du mouvement en Bretagne. Plus que jamais les chiffres du gouvernement semblent complètement bidonnés pour rester sous la barre symbolique du million de manifestants au niveau hexagonal (963 000). Il suffit pourtant de lire Ouest France, journal qu’on ne peut soupçonner de complaisance avec la mobilisation, pour se rendre compte qu’à Nantes, Rennes, Brest ou encore Quimper, les chiffres dépassaient samedi ceux de la deuxième journée d’action du 31 janvier. Journée aux chiffres pourtant déjà historiques. Dans chacune de ces villes l’écart entre les chiffres donnés par le quotidien local et ceux des préfectures est proprement délirant : 47 000 selon OF contre 23 000 selon la pref à Nantes, 32 000 contre 25 000 à Rennes, 20 000 contre 13 800 et 12 000 à Brest et Quimper …

Plus massive cette journée aura aussi été la plus déterminée de toutes. A Nantes, Rennes et Brest des cortèges de tête massifs portés par la jeunesse ont tenus tête à la police et recolorés vitrines et murs gris.
A Rennes après près d’une heure d’affrontement à République le dispositif policier était tellement débordé qu’une manif sauvage a pu brièvement reprendre la Maison du Peuple.

A Brest la fac Segalen occupée en fin de manif a été expulsée violemment par les flics, qui ont interpellés une personne. Spontanément un cortège composé d’étudiant-e-s et de syndicalistes s’est rendu au commissariat et a obtenu la libération du camarade interpellé.

A Guingamp la mobilisation a fait la jonction avec celle pour la sauvegarde de l’hôpital public.

Partout, dans les plus petites villes et sur les îles, les chiffres de mobilisation restent délirants, comme par exemple à Groix avec 400 personnes.

Alors que partout on parle de radicaliser le mouvement, la Bretagne apparait plus que jamais en pointe.Ken diryaou !!!

Rend’ous jeûdi perchain !!!