Chacun voit bien à la lecture des différents post que le mouvement en partant dans tous les sens donne au pouvoir l’occasion croissante de le dénigrer, avec le risque à brève échéance, d’un retournement de l’opinion :

opposition (réelle ou factice, qu’importe) entre « bloqueurs » et anti bloqueurs ;
bobards repris jusqu’à la nausée par les médias pourris (l’histoire des handicapés qu’on jette par les fenêtre…jusqu’où peuvent-ils aller chercher des histoires pareilles ? !)
mensonges et pinaillages habituels sur le nombre de grévistes, de fac occupées, de manifestants…

En vérité, le mouvement existe bel et bien, il est massif et déterminé, chacun peut s’en rendre compte dans n’importe quel coin du pays. Même des facs de fond de province qui n’ont jamais bougé depuis leur création ont connu leur blocage, leur manif, leur occupation de la gare, etc…(d’ailleurs les compte-rendus par les médias locaux -presse régionale ou F3, sont nettement plus objectifs que ceux de la presse et des TV pourries nationales).

Mais la grande faiblesse du mouvement est son manque de visibilité unitaire. Il existe et on le voit comme un puzzle, mais pas comme une force. D’où l’urgence qu’il y ait, comme en 1986, comme en 1994, une grande montée à Paris de tous les anti-CPE, étudiants, lycéens, précaires, travailleurs. Le lieu est évident : jusqu’à l’Assemblée Nationale qui nous a imposé cette loi contre la volonté du Peuple.