La grève étudiante actuelle est la plus importante en france depuis décembre 1995. La manifestation du 7 mars a réuni un million de manifestants. Face à cela, le gouvernement conserve le même mépris qu’il affiche depuis 2002 face aux revendications populaires.
Pour gagner, ce mouvement doit maintenant passer à la vitesse supérieure : la coordination étudiante de samedi doit appeler à la grève générale interprofessionnelle. Nous sommes tous attaqués, nous devons tous nous défendre !

Les médias nous parlent de « blocage » des facs, ce qui ne veut rien dire : il s’agit de piquets de grève, qui sont des moyens normaux et habituels d’appliquer la grève, qui ont par exemple permis en 1936 d’obtenir les congés payés (grève générale spontanée de mai-juin 1936). Il faut aussi rappeler que la grève est un droit constitutionnel.
La grève étudiante a pour objectif de permettre à tous les étudiants de s’informer, de débattre, de faire fonctionner leur esprit critique, et évidemment de manifester afin de faire gagner leurs revendications. Il ne s’agit donc pas de « bloquer » les facs mais au contraire de les ouvrir, tout en faisant appliquer la grève – votée démocratiquement en Assemblées Générales – par des piquets de grève devant les bâtiments de cours.

S’il est bien un aveu de faiblesse en ce moment, c’est bien les CRS devant les universités pour empêcher les étudiants de se mobiliser (comme c’est le cas à la Sorbonne) ! C’est d’ailleurs une vraie logique de ce gouvernement : il met des policiers au collège, au lycée, et maintenant à la fac.

Les jeunes mobilisés ont compris que le CPE ce n’est que le renforcement de la violence patronale, violence qui est créée par l’organisation capitaliste du travail où les êtres humains deviennent des marchandises jetables et interchangeables.
Il faut donc non seulement obtenir le retrait de la loi dite « d’égalité des chances », l’abrogation du CNE, l’interdiction du travail de nuit des enfants de 15 ans, l’augmentation des postes dans les services publics, mais aussi remettre en cause cette logique où les salariés sont des « ressources humaines » à disposition du capital. Il s’agit, au fond, de remettre en cause ce système d’exploitation, de chômage, de précarité qu’est le capitalisme.

Sans attendre la manifestation du samedi 19 mars, tous ensemble – étudiants, lycéens, chômeurs, précaires, salariés – tous en manifs, tous en grève générale !