Précaires, scolarisés, chômeurs, intermittents, sans papiers,
salariés en poste ou tout ça à la fois, agissent
collectivement pour conquérir les moyens de vivre et de
résister à la précarisation.

Occupations, réquisitions de richesses, blocages, irruptions
sur des plateaux télé, manifs de rue, chaque jour de nouveaux
moyens de lutte sont réinventés et découverts. Les langues se
délient, la parole se libère : sur internet et ailleurs,
témoignages et appels à la lutte se multiplient. La résistance
au contrôle des demandeurs d’emploi s’intensifie, l’actuel
mouvement de refus des nouveaux contrats de travail ( CNE,
CPE) remet elle aussi en cause la précarisation. Alors que des
condamnés de novembre continuent à croupir en prison, le feu
de ces révoltes est loin d’être éteint. En face, patrons,
dominants et gouvernants rêvent d’une solution policière à
cette crise sociale et politique. Et on matraque en espérant
que gardes à vues, perquisitions et condamnations conduisent
au renoncement.

Le 28 mars, 4 intermittents passeront au tribunal pour avoir
participé à un prise de parole collective lors de la Star’Ac,
plus de deux ans près les faits. En février à Paris, plusieurs
lycéens ont été placés en garde à vue pour des actions
d’occupation survenues pendant le mouvement contre la loi
Fillon. Désormais, le fait même d’appeler à la solidarité et à
la lutte peut conduire au tribunal : à Saint Nazaire, un
salarié de l’ANPE a été placé en garde à vue pour
un message internet où il manifestait son dégout de la
politique de contrôle des chômeurs. A Toulouse, Marseille et
dans d’autres villes, la répression s’abat sur le mouvement
anti-CPE/CNE. Vendredi 3 mars, deux manifestants tourangeaux
ont été grièvement blessés par la police lors de l’évacuation
du Medef. Tout ça dans le but d’intimider et d’épuiser le
mouvement.

Suite à une manifestation contre la Convention Unedic et le
CPE, où défilaient ensemble, à Paris le 14 février, étudiants,
précaires et intermittents, une manifestante a subi
perquisition et garde-à-vue.
Un autre manifestant est convoqué au commissariat lundi 6 mars
et risque d’être poursuivi. Leur crime : s’être arrêté devant
le Bon Marché, épicerie de luxe appartenant au groupe LVMH,
dont le patron est l’homme le plus riche de France, pour
marquer leur solidarité avec les chômeurs et précaires
interpellés fin décembre 2005 lors d’une réquisition de
richesses dans ce même magasin.

Contrer la répression, c’est d’abord continuer à agir.
Par-delà les revendications multiformes qui constituent les
mouvements, la répression exige des actions communes, une
solidarité active : revendiquons, à l’instar de la plate-forme
de la coordination nationale pour le retrait du CNE/CPE,
l’amnistie des condamnés ainsi que l’abandon de toutes les
poursuites.

Chômeurs, intermittents, précaires, lycéens, salariés en poste,
étudiants, résistons ensemble !

AC! Paris (Agir ensemble contre le chômage !),
23 bis rue Mathis,
75019 Paris
http://www.ac.eu.org/sommaire.php3

CIP-idf (Coordination des intermittents et précaires d’Ile de
France)
14 quai de la charente, 75019 Paris.
http://www.cip-idf.org/