La dictature nucléaire c’est ferme ta gueule,
Sa démocratie c’est cause toujours.

Le 14 novembre et le 23 novembre se tiennent sur Caen, deux séances des commissions particulières du débat public (CPDP) sur la question nucléaire. Ces derniers mois, trois de ses commissions ont été mises en place autour de la nouvelle génération de réacteurs nucléaires EPR, des lignes très haute tension (THT) que cette construction nécessitera, et des sites d’enfouissement de déchets radioactifs. Elles sillonneront la France durant les prochains mois.

Aujourd’hui 22 novembre 2005, nous avons décidé de nous attaquer à une de ces séances où les nucléocrates tentent de nous vendre leur soupe radioactive. Nous avons pénétré dans la salle, et jeté quelques boules puantes, parce que si la radioactivité n’a pas d’odeur et ne se voit pas, notre colère oui!

Le débat public kesako?

Le débat public c’est quoi ? C’est un moment de débat institutionnel organisé par le gouvernement via une commission. Le débat est chargé de regrouper les différents points de vue associatifs, industriels, politiques, scientifiques sur une question précise. Ici, l’enfouissement des déchets ou L’EPR. Ce débat est censé servir à éclairer les élus qui vont décider.
En clair, un alibi démocratique appelé démocratie participative qui sert à justifier des décisions déjà prises par ailleurs. C’est d’autant plus vrai pour l’EPR que le Parlement a déjà voté…. Bref une escroquerie.
Durant des décennies, les nucléocrates ont usé du secret et du mensonge : les nuages radioactifs s’arrêtaient aux frontières. Aujourd’hui les tenants de l’énergie nucléaire tentent de changer de stratégie et d’image et d’intégrer leur contestation dans le cadre de débats, de commissions scientifiques. Le but donner un verni démocratique au nucléaire – comme par ailleurs de le faire passer pour une énergie propre.

…Un espace publicitaire.

Ce débat n’est donc rien d’autres qu’un espace publicitaire, un spectacle qui permet à l’Etat et aux nucléocrates de donner l’impression d’un soucis de dialogue, là où ils ont toujours imposé leur seule volonté.
A cet espace publicitaire nombre d’écologistes (verts, Greenpeace, confédération paysanne) ont hésité ou décidé de participer. Le but : le lobbying. La forme de lutte : la contestation intégrée. Mais surtout le soucis de participer à ce spectacle et à cette grand-messe publicitaire.
Ils continuent de préférer le spectacle de la contestation à la contestation du spectacle et oublient qu’ils ont en bouche le goût des cadavres biélorusses, cherbourgeois mort de leucémies, de cancers, et d’autres saloperies dues aux radiations. Il faut que les nucléocrates renouent avec leur vieilles traditions de mensonge et de secret et qu’ils censurent le réseau sortir du nucléaire dans le cadre des travaux écrits préparatoires au débat pour que ces écolos se réveillent. Et alors ce n’est pas le débat en lui-même qu’ils condamnent mais les conditions de son déroulement.

…pendant ce temps.

Les nucléocrates eux ne perdent pas de temps. Ils continuent d’agir. Ils entreprennent des études préparatoires à l’implantation d’un nouveau réacteur, relancent le nucléaire de par le Monde, nient avec l’OMS les conséquences de Tchernobyl, font circuler leur trains de déchets ou de combustibles notamment en gare de Caen, etc… Bref, ils poursuivent l’édification d’un Monde nucléarisé dont Nous sommes les cobayes.

…d’où la nécessité de s’auto-organiser et d’agir.

Face à cette situation, il s’agit non seulement de dénoncer cette falsification démocratique des débats publics(comme à Laval où 500 personnes sont entrées dans la salle pour protester), mais surtout d’organiser la riposte qui permettra d’arrêter le nucléaire, mais également d’enfouir durablement le Monde industrialisé destructeur, boulimique qui est sa matrice.
En manifestant, notamment en avril 2006 prochain à Cherbourg, mais surtout en démontrant notre volonté d’en finir avec ce Monde et notre capacité de nuisance par l’action directe (sabotages, arrêts de train, occupations,etc.). Et enfin en désertant ce Monde nucléarisé par la modification et la réappropriation de nos modes de vie.

Quelques ennemis du Monde Nucléaire.