Après avoir tenté de minimiser ou de nier les faits, l’Etat comprend qu’il n’a plus le choix devant la portée de la révolte.

Car l’Etat sait qu’il ne s’agit pas d’une protestation ultra-violente d’une minorité de la société : il s’agit de la lutte des classes !

Et contre la lutte des classes, quand le rideau « démocratique » tombe, c’est l’armée qu’on emploie.

D’où les appels incessants pour l’instauration de l’état d’urgence, de la part de la droite comme de la gauche.

Les députés UMP Georges Fenech (Rhône) et Nicolas Dupont-Aignan (Essonne) viennent de déposer ce lundi à l’Assemblée nationale une proposition de loi anti-émeute afin de criminaliser toute protestation.

Jacques Myard député UMP des Yvelines a exigé dans un communiqué l’instauration de l’état d’urgence avec « un strict couvre-feu »; Michel Pajon, maire socialiste de Noisy-le-Grand, a également demandé que l’armée intervienne.

« Pour un socialiste, dire que l’armée doit intervenir est un constat d’échec absolument inimaginable. »

« Iminaginable », sauf lorsque naturellement le masque « démocratique » est tombé et que les masses se révoltent.

Il rejoint ainsi Marine Le Pen, qui a tiré la première : « Il est temps de faire cesser les saccages, les incendies criminels, les tirs à balles réelles ainsi que les agressions contre les personnes. Pour ce faire, j’émets une proposition claire: l’instauration de l’état d’urgence sur tous les territoires concernés. »

Naturellement Philippe de Villiers s’est lancé dans la bataille, exigeant un couvre-feu pour les moins de 20 ans dans les villes de plus de 30.000 habitants.

Il justifie même l’autodéfense armée des pavillons contre les prolétaires : « Face à la guerre anti-française, je veux me faire le porte-parole de la France profonde, celle qui se barricade à partir de six heures le soir, en prévision des nuits de violence. »

Tout cela ne surprendra personne qui connaît la nature du capitalisme, surtout lorsque le capitalisme est passé au stade impérialiste et qu’il est en proie à une crise mortelle que chacun peut constater quotidiennement.

 » L’impérialisme, c’est la réaction politique sur toute la ligne  » (Lénine)

« Le fascisme est la dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins et les plus impérialistes du capital financier. » (Dimitrov)

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