23 juin 2003

SUD
Interieur
23, rue de la Mare (20e)
06 76 08 78 04

Hollot a semmi van jelen,
a vilàg azért tovàbb lüktet
Pilinszky Jànos – Kàrhozat –

(Bien que règne le néant
le monde continue à battre)
Jànos Pilinszki – Damnation –

COMMUNIQUE DE PRESSE

Ainsi, donc, José Bové retourne en prison.

Ainsi, donc, l’arrachage symbolique, en compagnie de
syndicalistes du Karnataka indien, de plans transgéniques
(habituellement produits par des multinationales qui chaque
année induisent plus de flux que certaines nations et, sont
dans le Tiers-monde fréquemment attaquées pour « leur total
mépris des normes sociales ») vaut nouvel embastillement à
celui qui aura dénoncé ce système.

Ainsi, donc, un militant paysan se verra contraint de
demander grâce à celui-même qui, ex maire de la capitale,
demeure durant sa mandature présidentielle placé à l’abri de
toute poursuite pénale (que la « gauche de gouvernement » se
regarde en face : c’est là aussi cause de son échec…).

Bien sûr on nous dit parfois qu’il est, planétairement,
des causes plus urgentes et José Bové en conviendra aisément.
Mais l’existence de génocidaires hors continent n’a jamais
interdit l’assistance aux défenseurs des sans-droits d’ici…
(au contraire, ces combats sont liés…).

Pourtant, OUF ! respirons… car le harcèlement
judiciaire connaît aussi ses limites, en effet :

– malgré des prescriptions multiples, le commerce officiel
perdure avec les Etats mafieux…

– malgré l’O.N.U, les conventions internationales et les
« plus jamais ça », plus d’un million d’Humains des « Grands
Lacs »
purent être décimés hors le regard de ceux qui plus tard
s’avéreront fort courroucés à l’endroit d’un dictateur
désormais peu glamour et sans utilité…

– en Europe, aux Amériques, en Afrique… les compagnies
pétrolières et minières ont toujours plus de poids que ces
rares magistrats trop curieux…
D’ailleurs, certaine puissance n’est-elle dirigée par un
de leur obligés ?