Communiqué de presse de la Coordination lycéenne
Le 12 mai 2005

Nous nous battons depuis presque quatre mois contre François Fillon et le
gouvernement. Notre lutte n’est pas isolée. Partout les salariés, les
étudiants, les chercheurs, les chômeurs et les précaires nous apportent
leur soutien. Notre combat est celui d’une société contre ce gouvernement,
pour les services publics et pour un avenir décent.

Depuis plusieurs mois, à la surdité du ministre a succédé la répression :
coups de matraques, arrestations, notamment avec plus de 165 garde-à-vue
le 20 avril. En tous, c’est une quarantaine de personnes qui sont mises en
examen ou passent en procès prochainement. Leurs procès seront ceux d’un
mouvement qui a osé remettre en cause la politique d’un gouvernement
illégitime.

Nous avons besoin du soutien de tous les salariés. Aujourd’hui la
répression, le passage en force de la loi, malgré sa censure partielle par
le Conseil Constitutionnel, les pressions diverses et l’approche du bac
font que le mouvement s’essouffle. Cela ne signifie pas que nous nous
résignons, mais nous avons besoin que le mouvement s’élargisse aux autres
secteurs.
Pour cela nous appelons tous les salariés, étudiants et lycéens à
manifester lundi 16 mai à 14h
Place de la République,

puis à se réunir en assemblée générale interprofessionnelle après la
manifestation. Pour la préparer, nous organisons, là où c’est possible,
des blocages, des journées « lycée mort » et des départs communs avec les
professeurs et les ATOS.

Par ailleurs, nous nous rassemblerons lors de chacun des procès qui auront
lieu, devant les tribunaux, notamment les 25 et 31 mai au Tribunal de
Grande Instance de Paris et le premier juin à Pontoise.

« La précarité est une prison économique :
Titularisation sans conditions ».