Mémoires de nos cabanes
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Catégorie : Local
Thèmes : EcologieRépressionZad
La Zad de NDDL était pour beaucoup d’entre nous l’espoir d’une possible zone autonome hors de l’état de droit où les idées « anarchistes », anti autoritaires et écolos pouvaient se réaliser au sein du territoire français.
On croyait aussi aux luttes antispécistes, antisexistes,antiracistes, LGBTQIA+, anticlassistes, antipsychophobes, antivalidistes, et bien d’autres oppressions et discriminations.
On croyait à une utopie libérée des contraintes de l’agriculture polluante et (pseudo) conventionnelle(n’oublions pas qu’elle est récente et date du début du Xxème siècle) industrielle sans pesticides et autres merdes destructices des notre enviremment et de nos écosystèmes.
On essayait un mode de vie sans élec’, surtout dans la zone non mot’, la cuisine au feu de bois, les bougies dans la pénombre des cabanes, la terre paille, le vélo et les marches dans la nuit (parfois mais souvent ) sans lampe torche .
On aimait notre route des Chicanes avec ses barricades et ses obstacles qui permettaient de faire ralentir les voiture et de limiter les accidents.
On aimait notre Lama Fâché , bien au milieu de cette route qui narguait la société des « Moldus », des consommateurs, des gen-tes dans le rang et conformistes.
On croyait à la fin de l’autorité , du légalisme et du mépris de « classe ».
On sait que ces rêves ont été balayés d’un revers d’un main. Nous connaissons tous les dissensions au sein de la Zad, les fiches dégueulasses imposées pour légaliser les lieux de vie, les tensions avec les Appellos, l’Acipa, Copain 44 et ceux qu’on appelle les « légalistes », situés pour la plupart à l’Ouest et dont Saint Jean du Tertre est devenu la symbolique. Bien sûr, certains n’aiment pas le terme de trahison et pourtant il n’y a pas d’autres mots. Qui a cassé les fondations de Lama Faché ? Qui a enlevé les barricades ? Qui a abandonné la défense des cabanes de la zone non mot’ et celles non légalisées de l’Ouest ? Qui n’a pas appelé les flics quand ils s’approchaient ? Et qui ne s’est pas soucié qu’une partie de la Zone non Mot’ (ou Est) telles que la Boîte Noire, La Gaîté, Le No Name, Jessy James, la tour d’A , la cabane de P., les Planchettes, Pimkie et bien d’autres soient en train de s’effondrer pendant que les yeux étaient rivés sur les 100 Noms ? Et enfin, qui a laissé Lama Sacré , cette fois ci replacé dans le champs, se faire massacrer dès les premières heures ?
Il est peut-être utile de le rappeler : le refus de la légalisation des habitats s’expliquaient par un refus de compromission et de négociation avec l’appareil autoritaire que représente l’Etat dans l’espoir de rester libres , autonomes, résistants et révoltés contre toutes les formes d’oppression, le désastre écologique et bien entendu le capitalisme. Accepter de légaliser, c’est accepter le capitalisme, la hiérarchie et la propriété. Or, on ne veut plus du capitalisme ordurier, égoiste, colonial et producteur d’inégalités, et encore des autres valeurs de merde que la jouissance de la propriété privée et des principes de régulation.
Trois ans plus tard, la volonté de se remémorer ou de commémorer nos anciennes cabanes détruites ne faiblit pas. Des panneaux, des tags, des inscripitons partout ou nous pouvons sur l’EX Zad pour se rappeler, ne pas oublier, se souvenir de la lutte et des moments de joie et d’espoir. Ca n’a pas plus à tout le monde, comme si le fait de rendre hommage à nos habitats n’étaient pas acceptables parce qu’on n’a a refusé de s’aligner lors de la Victoire contre l’Aéroport. On continuera à se souvenir, à rappeler l’existence de nos cabanes et l’esprit libertaire radical qui les accompagnait. On continuera à appeler trahison ce qui s’est passé dès le soir ou Lama a été sacrifié. On continuera à dénoncer les stratégies de division.
Sachez le.
J’ai toutefois pas compris ce passage:
« Qui n’a pas appelé les flics quand ils s’approchaient ? »
Qui que quoi ???
ça m’f’rai marrer de savoir comment ielles montrer leur mécontentements ces ordures ?