6 avril : reflexion sur la reconnaissance des identités comme partie intégrante de nos luttes
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Genre/sexualités
Aujourd’hui le 6 Avril c’est la Journée internationale de l’Asexualité !
L‘asexualité est une orientation sexuelle (1% des personnes le seraient), au même titre que l’homosexualité, l’hétérosexualité, la bisexualité, etc… Elle est d’ailleurs représentée par la lettre ‘’A’’ de LGBTQIA+ (le A qui évoque l’asexualité, l’aromantisme et les personnes agenres). A touxtes lespersonnes asexuelles, vous êtes légitimes et vous avez votre place <3
En cette journée, nous tenons à rappeler que toutes les identités sont légitimes et que sensibiliser aux identités LGBTQIA+ dans nos réseaux (syndicats, assos, orgas, collectifs, groupes affinitaires) estprimordial. Qualifier l’identité de quelqu’un de « lutte libérale » rejette les dimensions systémiques de la question du genre et de l’orientation sexuelle et romantique. C’est ne pas comprendre que le capitalisme est hétéro-patriarcal. Qu’il régule et norme jusqu’à nos relations ! Asexuelxs et Aromantiques doivent faire face à l’injonction permanente à trouver l’amour, l’âme sœur, comme si ça conditionnait lebonheur ! Et quel amour ? Le mariage, le couple hétéronormé servent le capitalisme occidental. Et même avant, il faut faire face au scepticisme des autres, et même au nôtre. Il ne s’agit pas dire que c’est mal mais d’inviter à questionner nos schémas relationnels. La relation, le lien interpersonnel, c’est le nerf (et pas le terf haha) de la lutte. Il nous faut en jouer, nous les réapproprier, nous redéterminer. Soyons autonomes !
C’est le bon mois, collons-nous des étiquettes comme autant de poissons d’avril !
D’un autre bord, il nous faut aborder l’exclusionnisme dans la communauté LGBT+. Il y a certaines personnes, notamment membres de la communauté LGBT+, qui y remettent en question la place des personnes aces (mais aussi aromantiques). On entend souvent qu’il n’y a pas de « réelle » oppression,alors qu’il n’y pas besoin d’être en danger de mort pour faire partie de la communauté, de plus des personnes aces subissent parfois des agressions pour les « réparer ». C’est super blessant de se faire rejeter et d’entendre « non mais tu ne fais pas partie de la communauté LGBT+ car blablabla ». En fait, le problème c’est toutes les lgbti+phobies, la diversité, l’inclusion de touxtes, sera notre meilleure arme.
Si vous n’êtes pas concernéxs par l’asexualité vous n’avez pas d’avis à donner sur quelle est sa place (cela fonctionne d’ailleurs merveilleusement sur beaucoup d’autres sujets, à essayer !). Trop souvent on nous confisque notre pouvoir d’agir comme si on ne savait qui on était et ce qu’on vivait alors que nous sommes les meilleurxs expertxs de nos vies. Les concernéxs n’ont pas à se justifier, y a pas besoin d’aller chercher très loin pour trouver l’oppression systémique qu’iels peuvent subir. Alors on peut le dire, c’est l’autogestion dans mes identités, parfois y en a qui prennent le dessus. Il y a autant d’identité que de personnes, autant d’asexualités que d’asexuelxs.
Cherx exclusionniste : Paillette dans ta bouche molotov dans ta face !
deso, la photo marche pas, mais promis elle était bien
C’est bizarre parce que moi dans la plupart des milieux militants LGBTI compris j’ai plutôt eu affaire à des injonctions de polyfidélité, je me suis fait foutre de ma gueule parce que je cherchais l’amour romantique? Ce qui n’est ni pire ni mieux que se faire foutre de sa gueule parce qu’on est polyfidèle et qu’on ne cherche pas l’amour romantique. J’ai pas d’avis sur les asexuels aromantiques, et si vraiment ces personnes sont exclues en raison de leurs préférences personnelles j’ai au moins une opinion sur cette exclusion: c’est dégueulasse. J’aimerais d’ailleurs en savoir plus sur les revendications des asexuels aromantiques. Est-ce que comme les trans, homos, elles se sont déjà fait casser la gueule en raison de ces préférences? Est-ce qu’il y a eu l’équivalent de la manif pour tous, mais contre les asexuels aromantiques? Ou bien un peu comme les child free tout ce qu’ielles demandent c’est de pouvoir s’exprimer, que leur famille et ami.es arrêtent de leur foutre la pression pour qu’ielles rentrent dans la norme?Je ne trouve pas non plus que cette identité soit une « lutte libérale » mais je ne comprends pas non plus en quoi le couple hétéronormé servirait plus, ou moins, le capitalisme occidental. Un couple hétéro ne consomme pas plus ou moins a priori qu’un couple homo ou qu’une personne qui n’a pas envie de baiser et de se mettre en couple. Une accusation qui demanderait à être prouvée et précisée.