Ce mercredi 18 juin 2003 avait lieu un rassemblement de soutien au
gouvernement Raffarin, Ferry et Sarkozy. Prévenus de l’événement par un
tract non signé incitant la « majorité silencieuse » à manifester son
soutien à Raffarin et à ses projets par le biais d’un rassemblement
silencieux, des libertaires ont décidé de réagir et de montrer à ces
briseurs de grève le dégout qu’ils leur inspirent.

Annoncé à 18h30, place de la Libération (devant la mairie de Dijon), le
rassemblement regroupait en tout et pour tout une trentaine d’hommes et
de femmes fort bien vêtu-e-s. Avec pour seule décoration une timide
pancarte « oui à Raffarin ». A noter qu’une poignée de militants syndicaux
s’était infiltrée dans leur cortège, portant des pancartes « France d’en
bas, on vous emmerde », et « oui aux riches, non aux pauvres ».

Quelques minutes plus tard, une cinquantaine d’anarchistes se sont
regroupé-e-s pour leur faire face, armé-e-s d’une banderole
« réactionnaires, vous ne nous fairez pas taire ». Les slogans « ni état,
ni patron, autogestion » ou encore « patrons fainéants, patrons nantis »
commencèrent à fuser, accompagnés de quelques fumigènes. D’autres
manifestant-e-s arrivèrent alors déguisé-e-s, et attaquèrent aussitôt le
groupe de pro-gouvernementaux avec des pistolets à eau et autres sketchs
comiques.

Ceux-ci ne semblant pas décidés à se disperser, ils furent largement
canardés avec divers légumes pourris et recouverts de confettis, pendant
que des pétards éclataient de ci de là pour égayer la remontrance. Les
flics, plus ou moins mélangés aux réacs, se prirent également quelques
éclaboussures et morceaux de pourriture, mais choisirent de ne pas
réagir.

Quelques échanges verbaux avec les réacs mécontents furent tentés, mais
finalement très limités, avec insultes de leur côté (feignants, salopes
et autres noms d’oiseaux), et slogans du côté des autres
manifestant-e-s. Leur nombre ayant considérablement diminué, le bloc
anar leva le camp et se dispersa, après une demi-heure de joyeuse
perturbation pour les un-e-s, et de claire humiliation pour les autres.

Quelques clichés: