24 février 2005 par Gérard Onesta

Les ingrédients de base d’une « rumeur qui fonctionne » restent toujours les mêmes : il importe que le sujet en soit étonnant pour susciter l’intérêt (et espérer être ainsi spontanément relayé). Il faut ensuite qu’elle s’appuie sur une peur latente pour toucher chacun profondément. Il est nécessaire, enfin, de lui donner un semblant de fondations objectives pour lui faire franchir le cap de la simple surprise chez les gens mal informés (par définition, forts nombreux). Lancer une rumeur n’est que rarement un acte « gratuit » : elle a pour vocation de nuire, d’affaiblir, et de préparer ainsi le terrain pour permettre le cheminement d’autres idées, plus ou moins masquées derrière elle…

{Seule vraie nouveauté dans le monde glauque de la rumeur, c’est le vecteur internet : celui-ci permet de diffuser, en un simple clic, n’importe quelle affirmation, dont on sait qu’elle sera instantanément reprise et dupliquée à l’infini, et finira dans des endroits où aucun démenti ne saurait l’atteindre…

Ce mécanisme, basé sur l’amalgame, est simple, efficace …et écoeurant.}

– Pour lire la suite:
http://www.onesta.net/texte4.html