Le 6 janvier 2005, lors des vœux du maire, on pouvait entendre Jean-Marc Ayrault dire du service public qu’il est, et doit rester, un « facteur d’égalité et de cohésion sociale ». Afin de rassurer ses employés sur les privatisations et les recrutements à venir, il a aussi ajouté que « les organisations syndicales sont en permanence associées à la vie de la collectivité ». Or, il est des agissements qui prouvent le contraire.

En effet, la ville qui «s’engage » a dernièrement engagé, pour le futur musée de Nantes, un cadre A (un dénommé P.CHOTARD), sur des critères relevant bien plus du domaine de la filiation que du registre du mérite. Le cas est d’autant plus choquant qu’une autre personne avait été retenue, à l’issue des entretiens, pour occuper ce poste.

Le patronyme du recruté est si connu au conseil municipal, qu’à la cour du maire, et même en ville, tous les sujets en parlent. Quant au Maire, l’occasion de jeter les conflits sur la mémoire négrière aux oubliettes était trop belle pour qu’il ne s’en saisisse. Bref, cet arrangement est si flagrant, qu’il nous en dit long sur le sentiment d’impunité de certains de nos élus…

Ces pratiques malhonnêtes sont certes courantes me direz-vous, mais cette affaire date de début janvier, alors « mieux vaut battre le fer tant qu’il est CHAUD » ; et puisque l’heure est aux bonnes résolutions, encourageons la municipalité à se ressaisir : « Mieux vaut TARD que jamais ! ».