Tout avait commencé par les agressions de militants catholiques envers la Rencontre de Femmes à Mendoza. (voir http://nice.indymedia.org/article.php3 ?id_article=7184)

Puis cela a continué par son opposition à l’éducation sexuelle à l’école, alors qu’il existe une terrible désinformation à ce niveau. Avec pour conséquence des grossesses non désirées et des avortements clandestins qui font des milliers de morts de femmes par an (voir http://paris.indymedia.org/article.php3 ?id_article=26194&id_mot=11). Un projet de loi d’éducation sexuelle débattu par l’assemblée municipale de Buenos Aires n’a pas été adopté. L’Eglise soutient que l’éducation sexuelle est du ressort des parents, absurdité quand les parents vivent dans la misère (plus de 50 % de la population).

L’hypocrisie de l’Eglise continue bien sûr sur le thème de l’avortement. La dictature de l’Eglise s’est encore manifesté à l’occasion de la venue à Buenos Aires de la responsable d’une association hollandaise qui se propose de réaliser des avortements dans les pays où celui ci est illégal. Son bateau entre au port, embarque les volontaires et réalise l’avortement dans les eaux internationales. Des militants catholiques ont essayé d’empêcher la tenue de cette conférence, ce qui a donné lieu à des heurts.

Attaques contre la culture. Leon Ferrari est un artiste argentin internationalement reconnu, ses oeuvres critiquent la religion et son concept d’enfer, son obscurantisme, ses relations avec les pouvoirs (comme son soutien à la dictature militaire)… A l’occasion d’une rétrospective à Buenos Aires, l’Eglise s’est offusqué et a demandé sa suspension. Le deuxième jour de l’exposition, des militants catholiques ont pénétré dans le centre culturel comme n’importe qui et ont commencé à détruire des oeuvres, avant d’être arrêtés par le public et la police. Mais le pouvoir de l’Eglise est tel, qu’elle a réussi à obtenir la suspension de l’exposition. Celle ci a déclenché une levée de critique de la part du milieu culturel, politique et d’une partie de la société. La mairie de Buenos Aires a fait appel de la décision.