Sans-pap à nantes, les recettes d’un verrouillage médiatique
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Comment faire pour ne pas rendre compte de façon explicite de la décision d’expulsion prise par le maire de Nantes, le 27 octobre 2004, à l’encontre de trois familles étrangères (deux algériennes et une congolaise) déboutées du droit d’asile ? Comment s’y prendre pour rendre obscure la chronologie et la compréhension des faits ? Comment traiter l’information pour que les responsabilités soient diluées au point de ne plus pouvoir les imputer à quiconque ? A qui et comment donner la parole dans l’écriture d’un article pour construire a posteriori une justification des décisions municipales ?
C’est à ces questions « déontologiques » qu’ont été confrontées les rédactions des deux quotidiens nantais : Presse-Océan et Ouest-France [1]. Pourtant les faits sont là : simples, affligeants, incontestables et leur narration aisée… Trois recettes permettent pourtant de verrouiller l’information.
La suite.
Comme quoi l’opération rien ne se passe tout va bien sur Nantes continue de bien fonctionner, j’en n’avais même pas entendu parler de ces évènements.
D’ailleurs, juste une petite question au passage pour ceux quei connaissent un peu mieux la situation, comment ont réagi les syndicats lorsque les forces de l’ordre (il vaut mieux rester poli maintenant, on nous regarde) ont investi la maison ?
Il me revient en lisant tout ceci l’image d’un homme blond, peu élégant, installé face à une femme, en tailleur de marque socialement rassurant, mais néanmoins, tendue.
A leur arrivée, je me tourne vers ma compagne, souriante, joyeusement obsédée par l’idée que tous les regards environnants sont reliés à des esprits qui ont compris qu’elle a absorbé des substances euphorisantes. Je lui raconte quelques anecdotes pour l’amener à libérer son hilarité sans culpabilité.
Un vernissage passé d’une certaine galerie d’exposition.
La même femme, en tailleur, à grosse facture, tient en main une glace, du genre de celle qui se mange… La lumière s’éteint… coupure de courant et lumière de nouveau. La glace est passée dans d’autres mains. Un humain, oeil riant et bouche pleine, remercie : » Elle est bonne ta glace » Coincée dans un vêtement d’été de marque, la femme s’interroge sur la conduite à tenir. Le mari, main napoléonnienne resurgit à l’avant du corps, ouvre une bouche béante. Personne ne les secourt, le cours de l’inauguration prend des airs de gaiété.
Ma compagne rie. L’homme blond, à la mèche plaquée, nous observe, un fil de gruyère blond, en suspend au coin de la bouche. Il est venu avec sa femme au bar du festival des 3 Continents manger comme tout le monde un plat simple. Un croque-monsieur sur fond de salade verte.
Je lui dirais bien à Jean-Marc qu’il faut un peu apprendre à manger mieux le gruyère fondu, que son costume va être tout tâcher à la fin de sa soirée. Quelqu’un assis à notre table se lève, l’interpelle et repose ses fesses l’air un peu mieux assis, avant de nous dévoiler sa quête : » Je lui ai demandé de passer à Transformer « . Une manifestation à laquelle cette personne participe, je suppose.
La misère est grande… quand le citoyen interpelle celui qu’il a élu, je suppose que c’est le cas, sur le sens de la vie.
Cultures politiciennes officielles, mangeuses de petites gens au gôut de liberté, dans leurs propres fiefs et souteneuses de créativité ailleurs… sans soucis ni solidarité pour des humains en péril réduits dans la dénommination à une simple particularité administrative.