Ouverture du local révolutionnaire « au chat noir »
Published on , Edited on
Category: Global
Themes: AntifascismeResistances
Places: Toulouse
Ce projet vise plusieurs objectifs :
Diversité des pratiques, des stratégies et des luttes
Ce lieu souhaite promouvoir des expériences et des pratiques de luttes et d’auto-organisation, en s’appuyant sur les savoir-faires de celles et ceux qui y participent. Nous refusons de hiérarchiser les nombreuses causes légitimes et combats politiques nécessaires. Au contraire, nous souhaitons affirmer, par cette démarche unitaire, qu’il est temps de construire formellement ce large mouvement révolutionnaire qui bouillonne aux 4 coins du pays et de la ville.
Anticapitalisme
La motivation pour créer ce lieu est essentiellement anticapitaliste. Le capitalisme détruit les peuples, leurs cultures et la nature, en construisant favorise des relations sociales fondées sur l’exploitation, la marchandisation, la suprématie blanche, la concurrence et le profit.
Ce qui est très loin de la société solidaire et conviviale dans laquelle nous aspirons à vivre. Ainsi, nous souhaitons construire des relations et une vie de quartier aux antipodes du capitalisme, basées sur le respect, l’entraide et la solidarité.
Ouverture du lieu aux habitant·e·s du quartier et aux autres collectifs de lutte
L’émancipation n’est pas possible sans s’impliquer dans notre classe et dans nos communautés. Ainsi nous souhaitons mettre à disposition ce lieu et ces ressources à celles et ceux qui souhaitent y participer ou aux collectifs de lutte et groupes révolutionnaires qui en ont le besoin.
Avec la volonté de consolider les dynamiques de résistance dans la ville, et la création d’autres groupes et projets similaires.
Un lieu d’organisation, de rencontre, d’échange et d’information
Le local “Au Chat Noir” a pour objectif de fournir un espace pour toutes les personnes et groupes, en tenant compte de la diversité des problèmes quotidiens, de la vie et de la réalité de ces personnes.
Ce lieu entend être un lieu de rencontre, au milieu d’une ville gentrifiée et surveillée. Un lieu d’information locale, nationale et internationale, un lieu pour l’auto-formation Enfin un lieu pour
organiser des réunions, des discussions, des ateliers, des projections…
Le tout en cherchant à encourager la scène locale déjà existante.
L’auto-organisation du projet et l’autogestion du lieu
Ce lieu est un local associatif. Les 4 organisations portent le projet initial, et ont en plus de leur autonomie de groupe, un niveau d’organisation propre au projet. L’autogestion du lieu s’organise selon les usages et pratiques collectives vécues. Et comme on aime à dire “autogestion ne veut pas dire auto-nettoyage”. Tout le monde mets la main à la pâte pour que ça tourne ! De chacun·e selon ses moyens à chacun·e selon ses besoins. Et on paye un loyer, donc auto-financement, via les cotisations des groupes et des adhérent·e·s, et une caisse de soutien permanente, alimentée par des souscriptions solidaires et des événements de soutien ponctuels.
Le refus catégorique des oppressions et discriminations
Ce lieu s’oppose activement aux discriminations fondées sur la “race”, l’origine ethnique, la classe, le genre, la sexualité, le niveau d’éducation, le statut économique ou toute autre discrimination portant atteinte à la dignité des personnes. Il reconnaît également la pluralité des pensées (politiques, idéologiques, morales, etc.), sans jamais renoncer à mettre en application les nôtres. Tout acte ou comportement à l’encontre de cette éthique dans notre local entraînera une riposte immédiate.
La révolution sociale comme perspective politique commune
Ce local nous ancre encore un peu plus dans la ville. Nous sommes militant·e·s, révolutionnaires, libertaires, syndicalistes, antifascistes, rouges et noirs, nous sommes organisé·e·s. Nous marchons
ensemble vers un horizon commun, peuplé de lendemains qui chantent et de communes qui refleurissent. Rejoignez-nous !
Amour et Solidarité
Les chat·te·s noir·e·s toulousain·ne·s !
https://iaata.info/Ouverture-du-local-revolutionnaire-Au-Chat-Noir-3238.html
Ceci est la réponse aux saloperies de Floréal “anar” qui se croit autorisé à insulter en toute impunité les anarchistes qui ne sont pas de sa chapelle.
Ça les reprend ! https://nantes.indymedia.org/articles/44981
Ça le reprend, mais on laissera pas faire !
Nous ne pouvons pas concevoir que les anarchistes établissent des règles à suivre systématiquement comme des dogmes fixes. Parce que, même si une uniformité de vues sur les lignes générales des tactiques à suivre est assumée, ces tactiques sont portées d’une centaine de façons différentes lorsqu’elles sont appliquées, avec un millier de détails variants.
Cependant, nous ne voulons pas de programmes tactiques, aucun, et par conséquent nous ne voulons pas d’organisation. Ayant établi le but, le but auquel nous nous tenons, nous laissons chaque anarchiste libre de choisir parmi les moyens que son sens, son enseignement, son tempérament, son esprit de combat lui suggère de meilleur. Nous ne formons pas de programmes fixes et nous ne formons pas de petits ou de grands partis. Mais nous nous rassemblons spontanément, sans critères permanents, selon des affinités momentanées, dans un but spécifique, et nous changeons constamment ces groupes aussitôt que le but pour lequel nous nous étions associés cesse d’être et aussitôt que d’autres buts et besoins surgissent et se développent en nous et nous poussent à chercher de nouveaux complices, des gens qui pensent comme nous dans les circonstances spécifiques.
Lorsque n’importe lequel d’entre nous ne se préoccupe plus de la création d’un mouvement factice de sympathisants, mais crée plutôt un ferment actif d’idées qui nous pousse à penser, comme les coups d’un fouet, il entend souvent ses amis répondre que pendant beaucoup d’années ils ont été habitués à une autre méthode de lutte, ou qu’il est un individualiste comme les capitalistes, ou un théoricien puriste de l’anarchisme.
Il n’est pas vrai que nous sommes des individualistes, si on essaye de définir ce mot en termes d’isolation et de séparation des éléments, évitant toute association dans la communauté sociale et supposant que l’individu puisse se suffire à lui-même. Nous soutenons le développement des initiatives individuelle. Quel anarchiste ne voudrait pas se rendre coupable de cet individualisme ? Si l’anarchiste est celui qui aspire à l’émancipation de toute forme d’autorité morale et matérielle, comment ne pourrait il pas reconnaître que l’affirmation de son individualité, libre de toutes obligations et de l’influence autoritaire externe, est tout à fait bienveillante ? Car elle est la plus certaine des indications d’une conscience anarchiste. Nous ne sommes pas des théoriciens purs et durs parce que nous croyons en l’efficacité de l’idée. Comment peuvent être organisées les actions, si ce n’est pas à travers la pensé ? Produire et soutenir un mouvement d’idée est pour nous, le moyen le plus efficace pour déterminer le flux des actions anarchistes, tant dans la lutte pratique que dans la lutte pour la réalisation de l’idéal.
Nous ne nous opposons pas nécessairement aux organisateurs. Ils continueront, s’ils le souhaitent, à user de leurs tactiques nauséeuses. Si, comme je le pense, cela ne nous fera aucun bien, cela ne nous fera pas grand mal non plus. Mais il me semble qu’ils nous ont déjà rangés sur leur liste noire comme des sauvages ou comme des rêveurs théoriques.
Giuseppe Ciancabilla.
Traduction par Non Fides dans Non Fides N°IV.