Différents comptes-rendus de l’acte 16 des gilets jaunes à nantes
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Category: Local
Themes: CarilaGilets jaunesLegal teamLuttes salarialesRépression
Places: Nantes
Brèves publiées sur indymedia nantes
- 02 Mar 11:05 → La jouissance de terroriser à #Nantes: 43 camionnettes de CRS se mettent en place. Alors que les marchés du samedi sont tranquilles. Histoire de bien se montrer et faire monter le stress… Et après les commerçants auront beau jeu de se plaindre, mais qui, actuellement, font fuir leurs clients ? Les manifestants ou les gaz ?!
- 02 Mar 16:02 → BAC en meute: la chasse est ouverte à #Nantes 2 témoignages: Presse-ocean sur twitter: #giletsjaunes #Nantes la bac aux journalistes professionnels : « Barrez-vous « https://t.co/Hv8yGQO8Qm “Bac en force à duchesse anne. Hélico de retour. Bouffay plein de cdi et de crs.” Des temoins : Bac en force à duchesse anne. Hélico de retour. Bouffay plein de cdi et de crs… Ca gazé pour rien à Bouffay… Charge de bac avec desencerclement à hauteur de tete à Bouffay… Interpelations. Blessés sûr… C’est super violent.
- 02 Mar 16:50 → #GiletsJaunes à #Nantes: La bac tire au lbd depuis le cours sur les gens en dessous, au hasard. Tir hauteur de tete. Lacrymo partout sans vision sur les manifestants. Pompier sous les lacrymo. 1 blessé au conseil général.
- 02 Mar 18:01 → #GiletsJaunes #loire-atlantique #Nantes #Saint-Nazaire #repression
La préfecture annonce 134 gardes à vue entre le 17 novembre 2018 et le 23 février 2019, elle ajoute que “91 personnes ont fait l’objet d’une convocation devant le tribunal correctionnel” (comparutions immédiates comprises ?). - 02 Mar 18:28 → #GiletsJaunes à #Nantes17h20 : un bout du cortège au niveau du CHU. Situation un peu plus calme après que les flics aient à nouveau gazé, jeté des grenades de désencerclement et tiré des LBD.
- 02 Mar 18:32 → #GiletsJaunes à #Nantes
17h30 : gendarmes mobiles signalés gare sud. Retour de l’hélico de la gendarmerie au dessus du CHU - 02 Mar 18:37 → #GiletsJaunes à #Nantes
17h40 : les flics recommencent à gazer devant le CHU (niveau du skate park), l’hélico est toujours là - 02 Mar 18:45 → #GiletsJaunes à #Nantes
17h45 : un autre bout du cortège est à commerce. Un cordon de CRS + bac empêchent les cortèges de passer par la voie de tram pour se rejoindre. - 02 Mar 18:56 → #GiletsJaunes à #Nantes #repression
Des interpellation ont dores et déjà eu lieu. N’oubliez pas que c’est important d’aller soutenir les interpellé-es devant le commissariat (Waldeck) et de comminiquer avec la legal team qui recense les information et peut accompagner les personnes face à la répression.
Chaque lundi il y a des comparutions immédiates au tribunal de Nantes suite aux manifs, soutien bienvenu la aussi
Numéro de la legal team nantes : 06 75 30 95 45 - 02 Mar 19:03 → La BAC vers 16h30 a coursé une partie du cortège qui partait vers Bouffay. Ca a fini avec une personne la tête au sol et des baceux sur lui ou elle. C’était tout près de du TB Bar. Une personne controllée à proximité. La personne au sol c’est peut être faite embarquer.
- 02 Mar 21:01 → #GiletsJaunes à #Nantes #repression
La @policeNat44 annonce 15 #interpellations lors de l’ #acteXVI des #GiletsJaunes. Rappel : des personnes se rassemblent tous les week-ends devant le commissariat Waldeck à Nantes pour soutenir les arrêtées. N’hésitez pas à les rejoindre ! #solidarité
Si un·e de vos proche est en garde à vue, vous pouvez demander du soutien auprès de la legal team : 06 75 30 95 45. Attention à ne pas donner d’identités (vous ne savez pas forcément si les gens l’ont donnée à la police), ni dire des choses qui pourraient faire accuser la personne. Donnez seulement une description et, si vous l’avez, l’heure et le lieu de l’interpellation #antirep
Avec ce nombre d’interpellation, il y aura très probablement des #ComparutionsImmédiates lundi à 14h au tribunal. Vous pouvez aussi montrer votre #solidarité en venant assister aux procès. - 03 Mar 13:03 → 15 personnes encore en garde à vu, Rassemblement de soutien en cours depuis 9h ce matin. N’hésitez pas à nous rejoindre
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[ACTE XVI – 02/03/2019 – NANTES] [BILAN PROVISOIRE]
Nous tenons tous d’abord à remercier les nombreux-ses medics venu-es d’ailleurs en France pour leur venue et leur solidarité, ce fut un grand plaisir de s’organiser avec vous !
Une pensée particulière pour le Medic transporté hier au CHU, on espère que ça va mieux.
A bientôt dans les luttes ;)
Les manifestant-es se regroupent entre la croisée les trams et la place de la bourse (Commerce) entre 13h et 14h, où le cortège s’élance le long des quais de la fosse. Il est très rapidement stoppé par les forces de l’ordre (Gendarmes Mobiles) dans une tentative de rallier la place Graslin, alors que le marché de la Petite Hollande n’est pas encore remballé. Nombreux tirs de lacrymogènes, au moins 4 tirs de grenades désencerclantes et usage de GLI-F4, usage disproportionné de la matraque et du tonfa envers celleux qui tenaient la banderole, et une tentative d’interpellation qui n’a pas aboutie par les GM. Deuxième tentative de percer de la part du cortège via une rue parallèle, de nouveau repoussée sous les lacrymogènes.
Le cortège fait demi-tour, après un moment de flottement, vers la croisée des trams à Commerce. Les manifestant-es se dirigent vers le château en passant devant la place Bouffay sous les invectives de la BAC et de la BRI, présentes en nombre. Vers 14h35, les camions de la CDI stationnés rue Kervégan et près du McDo Feydeau se mettent en mouvement en direction de la gare. La CDI contourne le McDo et forme un cordon jusqu’au terrain de football, maintenant les LBD en joue en direction des manifestant-es. Au passage du cortège devant l’entrée de la rue de Strasbourg, les CRS y sont déjà positionnés, ainsi que côté château, de part et d’autre du Live Bar.
A 14h50, le gros du cortège est situé au miroir d’eau, les GM se mettent entre le cortège et la gare, et la BAC se planque derrière les CRS. Alors, au niveau de l’arrêt de Duchesse Anne, le pont Lu est bloqué par les forces de l’ordre, ainsi que l’accès à la gare. Un cordon de CRS suit le cortège, en compagnie de la BAC, à l’entrée du cours St Pierre, alors inatteignable. Les forces de l’ordre, positionnées entre la gare et le cortège lance une salve de lacrymos envers les manifestant-es, suivi d’un deuxième gazage massif, et la BAC s’approche du cortège au niveau de Duchesse Anne.
Recul des manifestant-es vers Bouffay, où au niveau du fast-food, une manifestante lance aux flics « Il faut protéger le MacDo hein ? ». S’en suit une impressionnante charge de la BAC à 15h, coordonnée avec la CDI et les CRS au niveau de la place Bouffay. Une enfant de 4/5 ans se retrouve perdue, au beau milieu de la charge, et sera exfiltrée par un groupe de Street-Medics pour retrouver ses parents. La place Bouffay se retrouve inondée de lacrymos, tandis qu’au moins 8 grenades de désencerclement seront lancées à hauteur de tête, dont les projectiles en caoutchouc seront retrouvés jusque sur les terrasses.
Un cordon de CRS et de BAC-queux bloquent l’accès à la croisée des trams. Gazage observé au niveau du CHU, les personnes visées rejoindront le cortège vers Bouffay. Vers 15h20, après un moment de flottement, le cortège se re-dirige vers Duchesse Anne, puis vers le cours St-André/Cathédrale où règne une grande confusion sous les nombreux tirs de lacrymos, de grenades et de LBD40. Une grosse partie du cortège parvient à atteindre la Préfecture, tandis qu’une autre reste bloquée Cours St André. La première partie du cortège reste sur le cours des 50 otages. La deuxième partie du cortège (environ 300 personnes), cours St André, se fait à ce moment-là viser par la BAC. La première partie du cortège ayant dépassé la Préfécture cherche à rejoindre le reste des manifestant-es, mais le canon à eau leur barre la route. S’en suivront plusieurs charges de la BAC visant à mettre en échec la réunion des deux cortèges, pendant l’une d’entre elles, on dénombrera au moins neuf tirs de grenades désencerclantes. Le cortège se réunit enfin et parvient à se diriger vers la croisée des trams à commerce.
A partir de Place du Cirque, les GM suivent le cortège au pas de course. Avant la croisée des trams, les GM sont posés Rue d’Orléans, empêchant le cortège d’avancer, Le cordon de forces de l’ordre coupe la tête du cortège. Arrivé à la croisée des trams, tous les accès sont bouchés par les forces de l’ordre. Le cortège tente une percée vers la place du Bouffay avant de se faire gazer massivement et repousser à nouveau vers la croisée des trams, puis la place de la Bourse (Commerce) vers la Fnac et le cinéma Gaumont. Le cortège dépasse alors le square Daviais vers le CHU.
Une partie se dirige vers le pont de la Madeleine, une autre vers le CHU, le cortège étant coupé en deux par les CRS sous un gazage massif. Arrivés devant le CHU, la première partie du cortège se dirige vers le quartier des Olivettes, suivi par la BAC. A nouveau gazé et grenadé, une partie de la manif poursuit son parcours vers rue des Olivettes, jusqu’à Tripode, sur l’île Beaulieu.
L’helico survolera le cortège en prenant des photos aériennes durant la majeure partie de la manifestation.
Nous avons entendu parler d’une tentative d’ouverture d’une maison du peuple sur l’île de Nantes, immédiatement réprimée par les GM.
À 20h, une cinquantaine de camions de CRS continuent de tenir de le centre-ville en état de siège, alors qu’il n’y a plus d’affrontements.
Les interpellations de cette journée seront décrites comme extrêmement violentes. On en dénombre une quinzaine.
Ce bilan est provisoire, c’est à dire qu’il sera corrigé, modifié et complété.
[ source sur facebeurk: https://www.facebook.com/streetmedicnantes/posts/2706724809354157 ]
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Action Medic 44 – Street-medics et secouristes
[Compte rendu évolutif de l’épisode XVI des gilets jaunes à Nantes]
Ce compte rendu n’est pas exhaustif, plusieurs groupes medics étaient présents et nous n’avons pas encore réunis toutes les infos !
La manifestation débute avec énergie à la croisée des trams, vers commerce, puis le quai de la Fosse. On note une forte volonté de montrer que non, le mouvement ne s’essouffle pas comme annoncé depuis décembre.
Rue Maréchal de Lattre de Tassigny la route est bloquée par les forces de l’ordre. Le cortège tente de les faire reculer et se fait repousser par gazage conséquent accompagné de grenades désencerclantes et de coups de matraque.
La manifestation repart vers Commerce, puis la place du Bouffay. La BAC surgit de la rue de la paix et fonce dans la foule pour s’emparer des banderoles (Il est de notoriété publique sur BFMTV, que les gilets jaunes n’ont pas de revendications et ne peuvent donc pas avoir de banderoles). L’attaque commence par des coups de matraque télescopique. Une personne sera ouverte au tibia jusqu’à l’os et nécessitera quatre points de suture. Suit une pluie de grenades désencerclantes et au moins six tirs de LBD. Plusieurs personnes sont touchées, une au visage, une au dos, deux à la cheville, une à la cuisse, une au mollet et une à l’épaule. Il est à noter que plusieurs médics seront blessés, dont l’équipe de Poitiers, clairement identifiable par ses T-shirt blancs.
Le cortège reprend sa route. A Duchesse Anne, les gendarmes stoppent la manifestation en la noyant sous les gaz. La Bac charge alors sur le parking de Vinci et repousse les manifestants jusqu’au miroir d’eau avec les gendarmes. Les équipes de médics régionales prennent en charge plusieurs blessés.
Le cortège retourne à Bouffay et reprend la route de duchesse Anne juste avant d’arriver à la croisée des trams, qu’elle passe alors sans encombre. Arrivée Cours Saint Pierre vers 15h30, la Bac longe le cortège en le menaçant et tire au LBD40. Un homme est touché dans le dos, et un autre au-dessus du genou. Des désencerclantes blessent de nouveau les manifestants, plusieurs personnes sont touchées dont une au tibia.
Un tir tendu de lacrymo vers la place Louis XVI fera un blessé léger.
Cours Saint André, on dénombre au moins cinq blessés : deux par tir tendu de lacrymo (un à la jambe et un au genoux droit), un par désencerclante (coude), et deux par tir de LBD40 (un au genou gauche et un autre au ventre).
Le cortège est coupé en deux au milieu du Cours St André, et restera statique un long moment, avant que la Bac vienne menacer les manifestants descendus vers la préfecture, du haut du monument au mort.
Le cortège reprend son cours en passant devant la préfecture. Les forces de l’ordre attaquent alors avec des lances à eau et tentent vainement de renverser les manifestants. Le gazage intempestif continu.
Au niveau de la préfecture, charge (encore) de la Bac. Un LBD heurte une personne à la cheville, une autre dans le dos (un passant, pris en charge par les médics d’Ancenis et d’Angers), un palet touche une personne au niveau du nez. Un médic est blessé par un LBD à la jambe.
Puis sur un mouvement de retour vers le rond point devant la Prefecture, au moins sept personnes sont blessées par des désencerclantes lancées en l’air (elles exploseront à hauteur de tête). Par chance les blessures se situent au niveau des membres et du tronc mais, à notre connaissance, pas au visage.
Les tirs continuent. Une médic s’interposant entre la BAC et un blessé est frôlée à la tête par un tir de LBD, une personne est touchée au LBD40 dans les parties génitales. Trois autres personnes sont touchées par LBD, désencerclante, et un une arme indéterminée.
Le cortège reprend vers Commerce et est immédiatement chassé par les murs de boucliers et les gaz vers la Fnac. Après avoir longé le square Daviais, il retourne vers Hôtel-Dieu, toujours sous les gaz. A ce moment une femme et un enfant, passantes, sont gravement atteintes par les gaz, et se réfugient grâce aux medics poitevins dans les pompes funèbres générales. Au moins trois personnes sont en détresse respiratoire.
À hôtel-Dieu deux médics sont encore attaqués de manière intentionnelle, une au mollet avec une désencerclante, et un au genou par tir tendu de lacrymo. Au moins deux personnes, dont un photographe, sont blessés au LBD40. Une à la main, et une au bras, en tentant d’évacuer le premier en le protégeant avec son bras. Un mur de CRS empêche le blessé à la main de passer, malgré son état clairement signifié. Un tir de LBD40 touche une autre personne à la jambe. Malheureusement, le contexte empêche les medics de la prendre en charge.
Vers la rue des olivettes, suite à un gazage visant à circonscrire les manifestants, les forces de l’ordre chargent et matraquent les manifestants. Une personne en particulier est frappée aux jambes, aux fesses et aux mains. Une autre, violemment gazée, déclenche une détresse respiratoire.
En fin de manifestation vers le commissariat, plusieurs arrestations ont lieu. La violence de ces interpellations et leur nombre choquent les témoins. D’autres militants sont repoussés à la gazeuse à main.
Un grand Merci à tous les médics qui sont venus à Nantes pour soutenir cette manifestation inter-régionale, à notre connaissance de La Roche-sur-Yon et de Vendée, D’Ancenis et d’Angers, de Poitiers et du 86, de Rennes, de Tours, et de la Sarthe !
[ source sur facebeurk: https://www.facebook.com/actionmedic44/posts/1344055602398817 ]
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ACTE XVI – 2 MARS À NANTES – LA TEMPÊTE QUI S’ANNONCE
– 5000 manifestants. Très forte répression. Une « maison du peuple » expulsée immédiatement –
Pour la première fois depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes, la ville de Nantes accueillait une manifestation « inter-régionale », dans le sillage d’autres mobilisations à Angers, Rennes ou la Roche-sur-Yon. L’État en avait profité pour annoncer une déploiement policier « inédit ». Alors que Nantes est déjà militarisée chaque samedi, que les blessés et les arrêtés ne se comptent plus, comment cela pouvait-il être encore pire ? C’était pire. Récit d’une grosse manifestation fortement réprimée.
Bien avant le départ, des dizaines et des dizaines de contrôles, de fouilles, de vols de matériel sont commis par la police. A la gare, sur les routes qui mènent à Nantes ou sur les places du centre-ville. Le ton est donné : l’ambiance est celle d’une occupation. A 13H, des centaines de personnes se réunissent sur la place du Commerce. Un deuxième rendez-vous avait été lancé Place Viarme. Mais les rares personnes présentes se font dépouiller par la police, et finissent par rejoindre le gros de la manifestation. Dommage, car un deuxième cortège aurait permis d’investir des parcours originaux. Résultat, toutes les forces de l’ordre se concentrent sur le rassemblement dans l’hyper-centre.
Après à peine 5 minutes de marche : un déluge de grenades lacrymogènes. Le cortège qui s’apprêtait tranquillement à remonter vers la place Graslin est attaqué par une ligne de gendarmes mobiles. Visiblement, toute tentative de sortir des grands axes contrôlés par la police sera empêché. Les premières lignes ne se découragent pas. Deuxième tentative pour passer : même scénario. Des manifestants jettent des fruits et des poissons périmés ramassés sur le marché de la Petite Hollande. Affrontements au corps à corps. Le message est clair : « retournez sur l’habituel cours des 50 Otages, où la répression sera implacable ». Heureusement, une première ligne équipée de banderoles poétiques protège le défilé.
Demi tour vers le château, où la police lance à nouveau l’assaut. Le périmètre « autorisé » pour défiler se limite donc à quelques centaines de mètres seulement : de Commerce au Château. Les 5000 manifestants présents, venus de tout le grand ouest, seront systématiquement attaqués au cours de l’après-midi. La manifestation est donc interdite de fait.
En plus des centaines de policiers en armure, une escouade de civils, tous cagoulés et armés, vient sans cesse au contact. Ce « Détachement d’Action Rapide », créé par Castaner et composé de Brigades Anti-criminalité et de BRI, est d’une violence extrême. Et terriblement nombreux. Plus encore que lors des plus grosses mobilisations anti-aéroport. L’objectif est clairement d’empêcher toute expression contestataire, puisqu’une charge monumentale est lancée à Bouffay, avec des dizaines de grenades explosives pour … voler les banderoles ! Plusieurs blessés sont à déplorer. Des journalistes, y compris de la presse locale, sont menacés. Mais les silhouettes noires repartent en meute, satisfaites, avec leurs trophées.
Le cortège est scindé en deux, et des affrontements éclatent devant la préfecture et sur le Cours Saint-Pierre. A plusieurs reprises, des lignes de CRS sont repoussées, et ont un recours massif aux gaz lacrymogène. Insolite : des balles de tennis atterrissent sur les boucliers. Un échange est entendu au sein d’une unité : « vous pouvez tirer autant que vous voulez ». On se demande si les commandes faramineuses de grenades faites par Macron au début du mandat ne vont pas, tout de même, s’épuiser prématurément.
Devant la préfecture, des canons à eau arrosent longuement les premières lignes, protégées par des parapluies. Nouvelle charge de la BAC avec beaucoup de blessés. L’avant du cortège tentera de sortir de cette nasse mobile et anxiogène, mais sera repoussée par les gendarmes mobiles. Il y aura de nouveaux affrontements au CHU, où des jets de cocktails molotov sont aperçus. Des street medics sont tabassés sur la ligne de tram. Les effectifs de police paraissent trop nombreux et en roue libre, les lignes de différentes unités se superposent, et parfois se gazent par erreur. A Bouffay, nouvelle confrontation au corps à corps.
Mais l’enjeu est ailleurs : il s’agit d’ouvrir d’un lieu pour servir de QG aux Gilets Jaunes. Quelques centaines de personnes pénètrent dans le quartier des Olivettes. Alors que le cortège n’est plus qu’à quelques dizaines de mètres du bâtiment ouvert, le bruit court que les éclaireurs ont déjà été arrêtés. A peine ouvert, le lieu est déjà expulsé. La BRI est dans le bâtiment. Elle rudoie les personnes à l’intérieur, casse des portables, insulte une militante. La détermination pourtant élevée vient de prendre un coup. Dans la rue, des policiers en tenue de ninja tirent une grenade de désencerclement pour évacuer la foule qui stagne devant le bâtiment.
Les manifestants restants retournent à la croisée des trams, entourent les camions de CRS. La police reste omniprésente et la confusion est grande. Dans ce contexte, un manifestant reçoit un tir de balle en caoutchouc dans le visage avant d’être arrêté alors qu’il est traîné presque inconscient vers le CHU. Il sera emmené au commissariat malgré sa blessure. D’autres personnes sont touchées et arrêtées, notamment un manifestant qui s’écroule après avoir reçu un tir dans le dos.
La nuit tombe, les rues retrouvent leur calme, les camions de CRS continueront de sillonner la ville jusque tard dans la nuit. 15 personnes ont été arrêtées. La répression a remporté la partie. Pour cette fois.
Pour l’Acte 17, il s’agira de sortir du centre-ville et de reprendre les ronds points pour bloquer l’économie, comme au début du mouvement des Gilets Jaunes. Et la semaine suivant, pour l’Acte 18, la France envahit Paris.
D’ici là, restons déter’ et solidaires.
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Photos : Maka, NDR, Estelle Ruiz,Jah, James, Alexis C., Elsa G.
[ source sur facebeurk: https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/posts/2099241546778674 ]
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Y’a aussi pas mal de d’infos live sur twitter, avec en particulier un “moment” qui rassemble pas mal de trucs : https://twitter.com/i/moments/1101856093007945730 ou via la recherche ciblée https://twitter.com/search?f=tweets&vertical=default&q=Nantes%20%28%23GiletsJaunes%20OR%20%22gilets%20jaunes%22%20OR%20%23ActeXVI%20OR%20%23acte16%20OR%20%22acte%2016%22%29&l=fr&src=typd
Et aussi sur instagram, ou d’autres réseaux : hésitez pas à faire des ajouts en commentaires…
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Y’a plein de photos plutôt safe et pas mal légendées chez :
– NDR.Photos : https://www.facebook.com/NDR.Photos.Nantes/posts/801804573518198
– SUAAN : https://twitter.com/suaanantes/status/1101947073052766208
“Sur les dix-huit personnes interpellées à la manifestation des Gilets Jaunes samedi 2 mars, à Nantes, deux devraient être jugées en comparution immédiate ce lundi 4 mars pour violences sur les forces de l’ordre.
Dix-huit personnes ont été interpellées à la manifestation des Gilets Jaunes samedi 2 mars dans les rues de Nantes. Deux d’entre elles devraient être jugées ce lundi 4 mars en comparution immédiate pour jets de projectiles sur personnes dépositaires de l’autorité publique. C’est la procédure d’urgence réservée aux actes les plus graves ou aux personnes récidivistes.
Les autres manifestants poursuivis sont convoqués devant le tribunal correctionnel pour participation avec arme par destination à une manifestation, outrage, rébellion.
Une adolescente, la seule personne mineure interpellée, devra se rendre devant le juge des enfants pour violences sur les forces de l’ordre. Elle aurait jeté des projectiles sur les forces mobiles. Quelques manifestants ont été libérés, l’infraction qui leur était reprochée n’étant pas suffisamment caractérisée.
Vanessa RIPOCHE.
Ouest-France : https://nantes.maville.com/actu/actudet_-nantes.-deux-gilets-jaunes-en-comparution-immediate-lundi_loc-3661735_actu.Htm
Y’aurait moyen de mettre les comptes rendus des medics et de la legale systématiquement en dans votte rubrique en avant pour lettre en valeur un peu plus leur taf ?
Merci !
Ben t’as vu, c’est ce qu’on a fait avant même que tu demande. :)
Ce serait chouette aussi par contre que les medics pensent à publier leurs articles ici (comme la légale) et pas que sur facebook, ca aiderait à les mettre en avant.
Pour l’acte XVI, des personnes venues des quatre coins du grand ouest ont rallié Nantes afin de défiler dans les rues de la cité des ducs. Ils étaient environ entre 2000 et 3000 à fouler le pavé, chiffre à relativiser bien sûr étant donné les comptages plus que douteux des médias et de la préfecture mais aussi de la peur qu’instille le gouvernement à venir manifester. Nous étions des gilets jaunes, des K-ways noirs, des militants provenant de diverses organisations politiques, des étudiants, des travailleurs, des retraités, mais aussi des petites équipes provenant de Sablé, de Vannes, du Mans, etc. Le gouvernement a répondu par la violence en usant de la répression policière et de son arsenal. Il est fort de constater que la violence a franchi un pallier ce samedi. En effet, la préfecture de Nantes a été dotée de nombreux renforts. Mais c’est aussi par l’utilisation de grenades telles que les GLI-F4 (contenant un explosif appelé TNT) et de charges puissantes de la BAC que la violence s’est faite ressentir. On peut citer à titre d’exemple une scène de la manifestation : une fois que le cortège fut bloqué à l’arrêt Duchesse Anne, celui-ci n’a eu d’autre choix que de rebrousser chemin pour continuer la marche, c’était sans compter une charge des plus violentes de la BAC au niveau de Bouffay, en utilisant grenades et tonfas sur des manifestants majoritairement désarmés et en fuite. On déplore au moins une dizaine d’interpellations et une vingtaine de blessés. On pourrait dire bien des choses sur cette manifestation, mais il incombe de constater que tout cet appareil répressif n’aura pas eu raison des forces vives du mouvement qui se sont révélées pleine de détermination, car il en fallait pour marcher dans de telles conditions. Il en fallait de l’assurance pour se réassembler en cortège, charge après charge, sans dégrossir les rangs. Les masques tombent désormais, et il est évident pour une bonne partie de la population que la police, en dernière instance, ne défend que l’ordre établi. Macron avait prévenu que tous les manifestants seraient complices du pire lors de ces défilés. Et bien nous sommes solidaires du meilleur : du courage de la population à refuser la loi des riches et à défiler face aux bandes d’hommes armés.
[source facebeurk : https://www.facebook.com/344133152708146/photos/a.356265931494868/649852002136258 ]
Après la mise en commun des différentes équipes medic présentes, et les nouveaux témoignages et photos que nous avons pu recevoir, nous comptons à présent à un minimum de 57 personnes blessés recencées sur l’après-midi de samedi.
Bon rétablissement aux victimes de la répression, force à elles !