Préparation :

mise en place dans le cadre de la

Journée Nationale d’Action

décidée lors de la XI Coordination Nationale des Intermittents et Précaires réunie à Dijon fin novembre / envoi de plusieurs centaines de mails 5 jours avant avec relance 1 ou 2 jours avant à des militants nantais / passage de l’info lors d’une réu de AC ! / rencontre préparatoire avec des militants d’AC et des intermittents / Contact pris avec un avocat en veille pour l’action / RDV avec responsable CGT Anpe en grève ce même jour / annonce micro à la manif de l’Educ Nat le matin de l’action / mails envoyés aux médias plusieurs jours avant…

Déroulement :

une dizaine de personnes attendaient déjà dans la Tour avant 14h /

14h-14h30 :

une trentaine de personnes se retrouvent sur le parvis de la Tour : une dizaine de Snu, FO, CGT Anpe + une dizaine d’intermittents + une dizaine de militants (AC!, libertaires…) et individus + journalistes et photographes de Ouest France et Presse Océan + caméraman France 3 Estuaire + Jet FM + 1 RG que certains auraient aperçu derrière un arbre… (à noter : même pas un panier à salade à proximité) /

14h30 : on se retrouve tous au 4ème étage

– Snu et FO Anpe ne se joignent pas à l’action / invasion des locaux du SCRE : occupation du coin cafèt – inscription en grosses lettres « BORLOO, NON ! » + « DES DROITS ! » sur toutes les vitres anti-suicide avec des éponges et du blanc de Medon – banderole « des emplois fictifs et des logements de fonction » dans le couloir – de l’accordéon à la cafèt – diffusion au personnel d’un communiqué d’occupation / 30 min après,

arrivée de M. Leduc, directeur adjoint de la DDTE

(M. Daumas, l’autre responsable de l’étage étant absent) qui veut nous parler /

15h30 :

arrivée d’un caméraman de France 3 Pays de Loire / appel à l’AFP / M. Leduc faxe le communiqué au Sinistre du Travail, de la Cul-ture, siège de l’UNEDICK, de l’ANPE et à l’Assemblée Nationale, en préalable à tout entretien /

16h : entretien collectif avec M. Leduc

– prise de parole de la CIP LA, d’AC !, de la CGT Anpe et d’individus – obtention d’envoi ultérieur par M. Leduc d’une note sur les modalités de fonctionnement du SCRE, ses critères de radiation et de ses statistiques (nombre de demandeurs d’emplois qu’ils ont convoqués et radiés ou suspendus ) – M. Leduc a demandé à connaître (à titre personnel ?) les propositions alternatives de la CIP LA ->

un exemplaire du Nouveau Modèle d’indemnisation chômage de la Coordination Nationale des Intermittents et Précaires va lui être envoyé…

16h30 : fin de l’occupation

, départ par les ascenseurs sous l’œil vigilant d’un employé de SECURITAS, la boîte privée de sécurité de la Tour Bretagne.

Médiatisation :

2 courts reportages TV sur France 3 Estuaire + Pays de Loire / un montage pour le midi de Jet FM / 2 articles avec photos dans Ouest Torche et Presse O / communiqué d’occupation passé sur liste d’info CIP IDF, Infozone, forum d’AC ! et repris dans le communiqué de presse de la Cip Idf suite à leur occupation le même jour d’Experian / communiqué et CR sur le site d’Indymédia Nantes.

Remarques : mobilisation encore un peu faible mais suffisante

, malgré le relais d’information (mouvement social en berne et com par emails visiblement peu mobilisatrice) / présence policière et répressive inexistante /

A RETENIR : blanc de Medon efficace pour visibilité extérieure

(mais voire à rajouter colorant rouge) / présence très appréciable même si fugace de l’accordéoniste /

nous n’avons pas été assez ferme avec M. Leduc qui a pu enrober son discours

et a réussi en partie à faire fuir les médias / il faudra, la prochaine fois,

être présent à l’entrée et dans tout le bâtiment

(en l’occurrence au pied des ascenseurs et dans les étages de la DDTE) afin d’informer le plus de monde possible de l’action en cours avec dif de tracts revendicatifs (sinon, action trop discrête et qui perd de son efficacité) / personnel de la DDTE plutôt compréhensif et approbateur / collaboration cordiale et fructueuse (échange d’infos) avec la CGT Anpe, à renouveler…

Bilan : : action intéressante, réussie et coordonnée

(Paris, Nantes, Valence, Dijon, Troyes) / cible pertinente au vu de l’actualité (renforcement du contrôle et de sanctions pour les chômeurs dans la cadre de la loi Borloo) et en adéquation avec les revendications portées par les intermittents, chômeurs et précaires /

Actions coup de poing à renouveler rapidement et le plus souvent possible

(et à privilégier aux manifestations à portée trop symbolique, qui ne rassemblent plus) /

C’est l’occasion à chaque fois de s’imposer

, de s’exprimer et de rappeler à celles et ceux qui, au-delà de leurs fonctions administratives, appliquent une politique de répression et d’exclusion, que

nous ne sommes pas dupes et que nous serons là

(on pourrait en profiter pour y tenir nos AG… !)

CE QUE NOUS DEFENDONS, NOUS LE DEFENDONS POUR TOUS.

NOS ACTIONS NE CONNAITRONT PAS DE PAUSE.

Marie, militante d’AC ! & Olivier, porte parole de la CIP.

Communiqué de presse de la CIP IDF (suite à occupation coordonnée des locaux d’Experian) :
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=1841
A LIRE ABSOLUMENT : CR de l’action sur Paris à
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=1845

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COMMUNIQUE D’OCCUPATION du SCRE de Nantes
– Mardi 07 décembre 04 –

A l’appel d’une Journée d’Action de la Coordination Nationale des Intermittents et Précaires,

nous occupons ce jour, mardi 7 décembre 2004, le SCRE

(Service de Contrôle de Recherche de l’Emploi) de la Direction Départementale du Travail et de l’Emploi,

au 4ème étage de la tour Bretagne à Nantes

.

Alors que se vote actuellement à l’Assemblée Nationale la loi Borloo

, nous sommes là où se décide déjà le sort de milliers de « bons et mauvais » chômeurs, seuls face à un collège paritaire d’une dizaine de personnes représentantes du Medef, des Assedic, de l’Anpe, de la DDTE et de syndicats à la présence aléatoire. Avec le renforcement des obligations et des sanctions contre les chômeurs, c’est autant qui viendront attendre leur tour. Grâce à l’article 7 du plan Borloo, ils pourront aussi se voir réduire plus subtilement leurs allocations jusqu’à plus de docilité de leur part.

Le protocole d’accord du 26 juin 2003 des annexes 8 et 10 des intermittents du spectacle procède de la même logique d’exclusion

en confortant les plus aisés et en expulsant les plus précaires, soit disant moins volontaires, moins professionnels.

Nous prenons cependant acte du

rapport gouvernemental Guillot

rendu publique mercredi dernier et qui dénonce enfin :

– une

réforme qui « ne semble pas permettre de réduire le déficit »

du régime d’un secteur dont « la valeur ajoutée est d’un peu plus de 11 milliards d’euros, soit autant que celle de la construction aéronautique, navale et ferroviaire » et dont « 80 % des indemnisés ont un salaire annuel de référence inférieur à 1,1 Smic ».
– la

mauvaise volonté des partenaires sociaux à renégocier un nouvel accord

, et donc la responsabilité du gouvernement à les y inciter « si nécessaire, par la contrainte » avec une future proposition parlementaire de loi.
– la nécessité du

« retour à une date anniversaire fixe »

, comme nous l’avons toujours légitimement réclamé et le rôle de remplacement et non de complément des allocations chômage, comme nous l’avons toujours si justement dit.

Nous restons vigilant quant à une « politique volontariste de l’emploi dans le secteur »

censé réduire la précarité et qui ne prendrait pas en compte la mobilité inhérente à ces professions et contraindrait à l’excès à la permanence, cependant nécessaire et cohérente pour une partie du secteur, en particulier dans la production audiovisuel.

Le débat d’orientation consacré à l’emploi culturel du 9 décembre à l’Assemblée Nationale sera encore une fois prétexte à «professionnalisation», les experts s’appliquant à dessiner un portrait de l’artiste en excellence culturelle, se traduisant par des dispositifs nouveaux de sélection et d’exclusion.. A cela nous répondons :

« A emplois discontinus, revenus continus »

.

Alors que la précarisation devient norme d’emploi, il est urgent d’obtenir de nouveaux droits collectifs pour toutes les formes de chômage.

Renaud Donnedieu de Vabres a beau jeu de reconduire sur 2005 un Fond Spécifique Provisoire de 80 millions d’euros dont seulement environ 2 millions auront été dépensés en 2004 de part l’incompétence avérée des Assedic à informer les allocataires qui auraient pu y prétendre.

D’autre part, l’

absence de transparence de l’Unedic

, organisme dont dépend le quotidien de millions de salariés et dont nous réclamons légalement depuis plusieurs mois la base de données chiffrée, est un

indéniable déni de démocratie

et cache potentiellement une

fatale incapacité de gestion

.

Nous n’oublions pas la CFDT et le MEDEF qui collabore

activement à l’écrémage d’une profession sous couvert de sauver un régime avec une réforme inadaptée et injuste. Ceci étant à présent, de fait, incontestable.

Nous refusons le principe de capitalisation qui nous est actuellement imposé et nous revendiquons la mutualisation comme fondement à tout nouveau système.
Nous exigeons toujours :

le déblocage de quelques 30 000 dossiers

Assedic, sous traités de façon irresponsable par l’Unedic
– l’

abrogation du protocole d’accord du 26 juin 2003

– la

réouverture de négociations

avec les partenaires sociaux de l’Unedic

sur la base du Nouveau Modèle d’indemnisation chômage pour les emplois discontinus de la Coordination Nationale des Intermittents et Précaires

, avec notamment remise en cause du paritarisme de l’Unedic et recherche de nouvelles sources de financement
– le

retrait de la loi Borloo

de « coercition sociale »

La

CIP LA

(Coordination des Intermittents et Précaires de Loire-Atlantique, membre de la Coordination Nationale), soutenue par des militants d’

AC !

, de la

CGT Anpe

, d’autres structures associatives et syndicales,

des précaires, chômeurs et salariés.